L'Algérie a les moyens de convertir près de 500 000 véhicules/an pour rouler au gaz de pétrole liquéfié (GPL), a indiqué l'Union nationale des installateurs de kits GPL (Uniagpl), qui a appelé a encourager cette démarche pour garantir la transition énergétique du pays vers des sources d'énergie propre. Relevant que le taux de conversion des véhicules du parc national au GPL ne dépasse pas actuellement 15%, l'Uniagpl a assuré dans un communiqué rendu public jeudi dernier que les «ateliers de conversion que compte le pays (près de 650) peuvent convertir jusqu'à 500 000 véhicules/an». En 2019, un total de 100 000 véhicules avaient été convertis à ce carburant propre, selon la même source qui a mis en exergue la démarche du gouvernement qui s'est assigné pour objectif de convertir 200 000 véhicules au «Sirghaz», en 2021. Dans ce cadre, l'Union a mis l'accent sur la nécessité de soutenir et d'accompagner ce projet qui permettra à l'Etat d'économiser d'importantes sommes engagées pour le financement de la subvention du carburant classique (essence). La réussite du projet traduit la prise de conscience et la culture du citoyen quant à cette richesse naturelle verte, a poursuivi l'Union, appelant à encourager ce genre d'initiatives visant à mettre en avant les bienfaits de l'utilisation de cette énergie comme carburant sur la nature et sur les dépenses de la famille algérienne en économisant sur son budget entre 200 000 DA et 280 000 DA par année. La création du ministère de la Transition énergétique et de Energies renouvelables dénote la volonté du gouvernement de concrétiser la transition vers les autres énergies vertes, a ajouté le communiqué, mettant l'accent sur la nécessaire contribution de tous les secteurs concernés pour l'aboutissement de ce projet. L'Union, précise le document, compte soulever nombre de propositions pratiques au ministère de tutelle, concernant le projet de conversion de 200 000 véhicules en 2021, appelant, à cette occasion, à l'organisation de rencontres avec tous les acteurs concernés, en vue d'aplanir toutes les difficultés. Il faut dire que la volonté politique existe en vue d'une réelle transition énergétique. La généralisation du GPL pour les véhicules est une idées défendue avec acharnement par le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems-Eddine Chitour. Dans le plan qu'il a élaboré pour la sortie de la forte consommation des carburants, le professeur Chitour a recommandé une réorientation vers la généralisation de l'utilisation de GPL. L'autre ambition que propose le ministre va consister à diminuer l'usage de diesel, en le remplaçant progressivement par le diesel fioul et le GNC. L'avantage dans cette démarche est qu'elle crée également de l'emploi notamment pour les jeunes. En août dernier, le ministre a annoncé que près de 200 start-up seront créées prochainement pour prendre part au programme de conversion de 200.000 véhicules en GPLc prévus pour 2021, a annoncé le ministre. «Ces jeunes entreprises viendront renfoncer le réseau des centres de conversion de GPLc déjà existant», a affirmé M. Chitour, lors d'une réunion sur la promotion du GPL tenue en été dernier, au siège du ministère de l'Energie. Il a précisé que ces start-up qualifiées, désireuses d'investir dans ce créneau, seront retenues par le ministère délégué auprès du Premier ministère, chargé de l'Economie de la connaissance et des start-up. Quant au coût des 200.000 kits qui seront importés d'Italie pour la réalisation de cette conversion, M. Chitour a avancé un chiffre de 60 millions euros à raison de 300 euros le kit. Il a déduit que l'opération est rentable tant sur le plan économique, qu'écologique par rapport à l'essence carburant que le pays importe chaque année.