Le rapport de la direction des mines et de l'industrie, se rapportant à la situation sur l'électrification et la distribution publique du gaz naturel, fait ressortir les efforts différemment appréciables. Si la wilaya occupe le peloton de tête en matière d'électrification, qui atteint 99,6%, il n'en est pas de même pour ce qui est de l'alimentation en gaz naturel dépassant à peine 17,3% de foyers alimentés dans la wilaya. Comparé au taux de pénétration national de l'ordre de 35% en 2005, Béjaïa est à la traîne. Dans le même rapport on fait état de deux facteurs pour expliquer ce retard qui relève de la «marginalisation» et qui fait que seules 10 villes bénéficient de cette énergie disponible dans notre sous-sol. Il s'agit d'abord du facteur humain, aucune réalisation n'a été enregistrée de 1986 à 1998. Puis du facteur naturel, dont notamment le relief accidenté de la région qui n'a pas été sans aggraver ce retard. Cette faiblesse en matière de pénétration en gaz de ville, qui reste au demeurant caractérisée, n'a pas échappé à l'attention des élus qui ont fait part de leur inquiétude face à ces difficultés. Ce taux passera, cependant, à 23% avec le parachèvement des réseaux de trois villes. La Sonelgaz a subi les attaques en règle des élus qui ont dressé un constat sans complaisance de l'état des lieux de cette institution, stigmatisant mauvaises prestations, accueil froid à la limite du méprisant, coupures intempestives et récurrentes, dégâts à l'électroménager non remboursés. En réponse, le responsable de cette entreprise a tenté d'expliquer la situation par l'absence de prévisions à court et à moyen terme. L'autre difficulté rencontrée par l'opérateur qui se trouve en position de monopole, reste incontestablement le piratage des compteurs numériques, à peine installés, ils sont déjà piratés.