Prévu pour l'audience d'hier à la cour d' Alger, le procès en appel du milliardaire Baha Eddine Tliba a été renvoyé au 22 novembre 2020. Le report intervient à la demande du collectif de défense de l'accusé. Il est poursuivi pour «blanchiment d'argent, octroi d'avantages et infraction à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger». Le principal accusé, quatre fois député, avait été promu vice-président de l'Assemblée populaire nationale. Il a comparu devant le tribunal de Sidi M'hamed, début septembre dernier, en compagnie de Skander Ould Abbès, fils de l'ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, du chargé de la confection des candidatures du FLN aux législatives de 2017, Khelladi Bouchenak, d'un agent immobilier, Mohamed Habchi et du deuxième fils du SG de l'ex-parti unique, en fuite, Wafi Ould Abbès. Pour rappel, une peine de 8 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de dinars a été prononcée contre Baha Eddine Tliba, poursuivi dans plusieurs affaires de corruption. Skander Ould Abbès, pour sa part, a écopé de la même peine. Le tribunal a également condamné, par contumace, à 20 ans de prison ferme, Wafi Ould Abbès, contre lequel un mandat d'arrêt international a été émis pour les mêmes chefs d'inculpation, en sus de l'obtention d'indus avantages. Poursuivi pour les mêmes accusations, en plus d'abus de pouvoir, Bouchenak Khelladi a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme, assortie d'une amende de 200 000 DA, tandis que Mohamed Habchi a été acquitté des charges retenues contre lui. Le parquet avait requis des peines de 10 ans de prison ferme assorties d'une amende de 8 millions de dinars et confiscation de l'ensemble des biens et des fonds contre Baha Eddine Tliba. La même peine a été requise contre Skander Ould Abbès. Une peine de 7 ans et de 3 ans de prison ferme ont été requises contre respectivement Bouchenak et Mohamed Habchi. Le représentant du ministère public a également demandé la peine maximale avec confirmation du mandat d'arrêt international contre Wafi Ould Abbès. Enfin, le représentant du Trésor a réclamé, quant à lui, un dédommagement financier de 50 millions de dinars et un autre moral de 10 millions de dinars.