À entendre les déclarations du ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, les relations entre Alger et Paris sont au beau fixe. Il ne manquera, alors que de concrétiser sur le terrain cette volonté politique partagée concernant des dossiers cruciaux. Depuis, hier, à Alger, le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin, a mis en avant la coopération «continue» entre l'Algérie et la France en termes, notamment de lutte antiterroriste, relevant que le président français, Emmanuel Macron, restait «très attaché» à la relation entre les deux pays. «Le président de la République française est très attaché à la relation entre la France et l'Algérie, entre nos deux Etats et nos deux peuples», a-t-il déclaré ajoutant qu'il est « venu redire au ministre de l'Intérieur (algérien, Ndlr) la parfaite collaboration de la France sur tous les sujets qui concerneront nos deux ministères». Le ministre français a souligné la coopération «continue» avec l'Algérie, notamment en termes de sécurité, de lutte antiterroriste, ajoutant avoir évoqué avec ses homologues algériens les sujets de lutte contre le terrorisme, de lutte contre l'émigration clandestine et de coopération en matière de sécurité. «Nous avons évoqué les grands sujets qui concernent la grande puissance algérienne ici en Méditerranée», a-t-il dit citant à ce propos la crise libyenne, de même que la question de l'émigration clandestine «que l'Algérie subit et à laquelle nous devons répondre, car nous avons des mouvements de population tout au long de cet espace que nous avons en partage», a-t-il dit. Pour sa part, Beldjoud a indiqué avoir évoqué avec son homologue les relations bilatérales «distinguées» ajoutant avoir abordé les questions de l'émigration clandestine, les relations entre les deux secteurs, notamment la Protection civile, la formation professionnelle et l'échange entre les différentes structures des deux départements ministériels». Globalement, nos visions étaient convergentes sur tous les sujets que nous avions abordés. Nous allons oeuvrer à consolider nos relations davantage», a souligné Beldjoud. Gérald Darmanin a été reçu par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Et comme il a été question du dossier de la radicalisation, Gérald Darmanin a été également reçu par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi. Les deux ministres ont abordé, notamment la question de la religion et du culte, indique un communiqué du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Lors de cet entretien, Belmehdi a insisté «sur le bannissement de toutes formes de violence et d'extrémisme, quelle que soit leur origine (...) l'islam est une religion d'amour, de paix et de coexistence», a précisé le communiqué, ajoutant que «ce sont là les recommandations que son département ne cesse de prodiguer aux imams détachés à la Grande mosquée de Paris et auxquelles tous les imams détachés en France s'attachent à concrétiser».