Abderrachid Tabi est le premier président de la Cour suprême depuis près de dix-huit mois. Durant toute cette période, il n'a pas eu le loisir de se reposer un moment tant la tâche était immense et embrouillée par moments. Des centaines de réunions de concertations, de réceptions de magistrats qui voguaient dans la brume du malentendu, pour ne pas écrire des malentendus dans la perception des lectures de textes! Mais voilà que Tabi, le président d'acier s'est fait rare cette semaine. Renseignement pris, sans paniquer, nous avons appris de sources concordantes, que le premier président de la Cour suprême, Tabi, a finalement pris le lit quelque temps, laissant des adjoints de fer s'occuper des nombreuses affaires quotidiennes. Parallèlement, les magistrats-instructeurs continuent à bosser, à écouter les suspects de tous bords, car il n'est pas question de s'arrêter en si bon chemin. Le tout enveloppé dans un parfait «huis clos», dans un bon cheminement des dossiers, car, même s'il s'agit des premières déclarations de personnes responsables en leur temps, ou de gros industriels à qui il est reproché des malformations dans la gestion, ou des glissades vers des inculpations, voire des accusations tellement graves que la seconde audition s'impose! N'est-ce pas Karima Meggari- Bouchama, Boualem Bekri et Hadj Hocine Mouzali? La Cour suprême n'est pas à proprement parler une juridiction à preuves, donc à chauds verdicts brûlants, mais une juridiction qui veille à ce que les procédures soient respectées! Et dans ce sillage, Abderrachid Tabi et sa garde rapprochée, sont là, debouts prêts à dégainer, à la moindre défaillance! Et il n'est pas question, pour que la liberté des gens ne soit pas égratignée, de regrets ni de remords émanant des magistrats de la Cour suprême, qui se sont précipités, et donc, se sont gourés dans leurs jugements hâtifs! Non, jamais! Feues les robes noires! Ahmed SAI, le bâtonnier national nous soufflait mardi à Sétif, à l'occasion de l'installation du nouveau président de la cour de Sétif que les avocats s'en allaient malheureusement, sur la pointe des pieds, en silence, les jeudis et leurs enterrements avaient lieu en l'absence de la majorité de leurs confrères, en week-end! C'est leur destin! Le dernier conseil décédé était Me Djillali Hamani, le doyen des avocats avec Me Abdallah Benarbia et Me Belfadel, Me Abdelaziz Zerdani, Me Tayeb Belloula. Deux hommes de droit comme on n'en fait plus désormais, car ils étaient si simples et si courtois que n'importe qui ne pouvait dire que du bien d'eux. Ces défenseurs d'un autre temps, comme on n'en rencontre plus, sont partis, et avant eux, évoquons Me Rachid Morsli de Boufarik, Me Fodil Benaki de Koléa, Me Mahmoud Khellili d'El Harrach, Me Mohand Yessaâd d'Alger, Me Yahia Bouamama de Blida, Me Dahmani, Me Kamel Melzi, Me Abdesslam Hamani de Belouizdad, Me Yahia Boudissa, Me Hacène, Me Chabbi Benouaret, Me Abdelkader Hamouche, sans oublier les avocates disparues après de longues maladies ou tout simplement à la suite d'un accident de la circulation!