En poste jusqu'à ce samedi, l'économe de l'hôpital de Baïnem vient d'être placé sous mandat de dépôt, apprend-on de sources sûres, qui précisent que son arrestation s'est faite dans le cadre du traitement d'une affaire de malversation. En effet, le gestionnaire de cette infrastructure sanitaire est en réalité impliqué dans une histoire d'escroquerie à grande échelle qui s'apparente à un véritable scandale. Les conclusions de l'enquête menée à ce sujet par les services de sécurité et qui seront portées dans un futur proche sur la place publique, comportent certaines éclaboussures qui, «à leur révélation, vont étonner plus d'un», affirment les mêmes sources. Celles-ci soulignent en outre, que le principal suspect dans cette affaire n'est autre que l'ex-directeur général de l'hôpital de Baïnem, en fuite actuellement à l'étranger, et faisant l'objet d'un mandat d'amener international délivré par la justice algérienne. Deux de ses complices, en l'occurrence un entrepreneur qui s'est chargé de la construction de sa villa et le mécanicien du même hôpital sus-évoqué, ont déjà été arrêtés dans le cadre de la même enquête ayant pris cours en 2004. Ils ont été mis en détention depuis un bon moment déjà et voilà que depuis la journée d'avant-hier, l'économe cité plus haut les rejoint en prison. Probablement d'autres arrestations vont encore suivre et d'autres complicités se révéleront au grand jour, toujours dans le cadre de la résolution de cette affaire par les services de sécurité. L'on ignore pour l'heure quelle est la valeur du préjudice que l'ex-directeur général de l'hôpital de Baïnem et ses complices ont causé à cette infrastructure. Sauf qu'à bien s'imprégner de la durée de l'enquête demeurant ouverte depuis deux années déjà, il semblerait que ce dossier, actuellement entre les mains des services de sécurité, est apparemment très complexe, du fait notamment de la multitude des ramifications. Ce qui est sûr en revanche, c'est que le recours à la pratique de prévarication est désormais légion au sein de nos infrastructures sanitaires. Pas plus tard qu'avant-hier, la presse nationale a fait état de l'arrestation d'un chirurgien exerçant au niveau d'un des hôpitaux de la wilaya de Béjaïa. Ce praticien a été, en effet, surpris en flagrant délit de concussion, à la suite d'une souricière tendue par les services de sécurité. Des délits de ce genre se comptent par dizaines recensés ici et là, à travers l'ensemble du territoire national. Ce qui laisse dire que le secteur de la santé publique est loin d'être épargné lui aussi par le fléau de la corruption et ce, malgré le processus de réforme engagé par les pouvoirs publics.