Une délégation catalane forte d'une quinzaine d'hommes d'affaires est en mission en Algérie, avec l'objectif de prospecter les opportunités d'affaires et d'investissements dans le pays. Une rencontre a eu lieu hier avec des entrepreneurs algériens, dont le thème très significatif s'intitule «Algérie, nouvelles orientations, nouvelles opportunités», était présidée par le représentant du président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie auprès duquel se trouvait notamment un haut responsable du ministère pour la promotion des investissements et une représentante de la mission commerciale de l'ambassade d'Espagne à Alger. Les quelques précisions données par les divers intervenants montrent que l'Espagne a été le troisième client de l'Algérie en 2005, après les Etats-Unis et l'Italie et avant la France, avec un volume d'exportations, hydrocarbures compris, de 4 988 millions de dollars équivalant à 11,24% de nos exportations et une évolution positive de 23,11% par rapport à l'année 2004. Il est utile de signaler que dans ce même secteur, l'Espagne demeure dans le peloton de tête puisque ce pays était en 2003 la première destination du «made in Algeria» avec 159.787 dollars avec une part de 24,04% du total qui demeure cependant bien en deçà des aspirations des décideurs économiques algériens. Bien qu'une carence déplorable est constatée dans la promotion des investissements, secteur pénalisé par un manque d'informations évident, il faut dire que les pouvoirs publics ont mis en oeuvre un train de mesures favorables à l'investissement dont l'objectif est de tisser une trame fondamentale par les pouvoirs publics. Cette action a pour objectif d'atteindre une complémentarité dans un seuil de compétitivité en termes de standards et normes, après notamment l'accord d'association avec l'UE et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC. Pour souligner cet effort de coopération algéro-espagnole, rappelons l'accord de coopération pour la promotion de l'investissement entre l'Institut espagnol du commerce extérieur (Icex) et l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) signé en janvier dernier à Alger, en marge d'une rencontre de deux jours des entreprises algéro-espagnoles. Cet accord avait été signé par le directeur général de l'Andi, Baghdadli Abdelmadjid, et le secrétaire d'Etat du Tourisme et du Commerce d'Espagne, M.Pedro Mejia, en présence du ministre du Tourisme, M.Noureddine Moussa. Le directeur général de l'Andi avait alors précisé que «cet accord permettra à l'Andi d'apporter son soutien et des facilitations nécessaires au développement des investissements espagnols en Algérie sous forme de partenariats ou d'investissements directs». Le même responsable avait appelé la partie espagnole à encourager l'installation de banques espagnoles sur le marché algérien et renforcer les liaisons aériennes entre les deux pays, actuellement assurées par Air Algérie uniquement. Le secrétaire d'Etat espagnol avait exprimé pour sa part, le souhait de son pays d'approfondir les investissements en Algérie, particulièrement dans des domaines économiques tels que les secteurs des infrastructures, de l'énergie et de l'industrie.