Des unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi,mardi,leurs attaques ciblées contre des positions de l'armée d'occupation marocaine au long du mur de la honte, pour le dix-neuvième jour consécutif, a indiqué un communiqué du ministère de la Défense sahraouie. La Défense sahraouie a précisé, dans son communiqué n°19, que «les combattants sahraouis ont ciblé, hier, des positions de l'armée d'occupation marocaine avec des bombardements intenses contre des bases dans la région d'Anqab Al-Abed dans le secteur de Hawza, et des bombardements des sites de la zone de Tarf Lachibi dans le secteur de Hawza». Les combattants de l'APLS ont également mené, selon la même source, «un bombardement qui a visé des positions de l'occupant dans la région d'Alfayeen dans le secteur d'Al-Forsiyeh et des bombardements dans la région de Tenushad dans le secteur de Mahbas». Lundi toujours, les combattants sahraouis ont ciblé un site dans la zone de Bin Zakka du secteur de Hawza et ils ont visé les forces ennemies au nord de Dirt dans le secteur de Hawza». La Défense sahraouie a souligné que pour la journée du mardi, les combattants de l'APLS ont mené des attaques intenses visant des «retranchements de l'ennemi dans le secteur d'Al-Farisiya et des attaques contre la région d'Umm Adyan dans le secteur d'Al-Bagari». Ils ont également ciblé les forces d'occupation dans «la zone d'Alfayeen dans le secteur d'Al-Farsiyya, deux fois de suite». Ces attaques «destructives» ont engendré des dégâts «considérables» matériels et humains dans les rangs des forces d'occupation marocaines, a conclu le communiqué. Par ailleurs, le Groupe de Soutien de Genève pour le Sahara occidental a exhorté mardi le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme de dépêcher une mission d'observation dans le territoire occupé et de présenter un rapport lors de la 46ème session du Conseil des droits de l'homme, recommandant au Conseil de sécurité d'élargir le mandat de la MINURSO pour y inclure la surveillance des droits de l'homme. Le Groupe a interpellé, dans un communiqué, le Conseil des droits de l'homme, l'appelant à accorder une attention particulière aux violations des droits de l'Homme, en particulier du droit à l'autodétermination, résultant de l'occupation militaire marocaine du Sahara occidental, conformément au paragraphe opérationnel 5 de la résolution 74/140 de l'Assemblée générale des Nations unies. En effet, le Groupe a dénoncé «un large éventail de violations graves» du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire, -trop insuffisamment documentées et exposées par les mécanismes des droits de l'homme des Nations unies-, au cours des 16 années de conflit et des 45 années d'occupation militaire illégale. Dans ce sillage, le Groupe a exprimé, «sa profonde préoccupation» face à la rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 dans le Territoire non autonome du Sahara occidental, qui a suivi l'intervention de l'armée d'occupation marocaine dans la zone démilitarisée près de Guerguerat (sud-est du territoire), le 13 novembre écoulé. A la lumière de la reprise du conflit dans le Territoire non autonome, le Groupe a appelé également, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à surveiller ces violations persistantes des Conventions de Genève au Sahara occidental occupé, outre la situation des «prisonniers de guerre» ou «prisonniers de conscience» sahraouis, y compris ceux qui ont été arrêtés dans le territoire occupé après la rupture du cessez-le-feu, et également de prendre dûment en considération la mise en place de zones et de couloirs humanitaires en tant que de besoin. Notant les échecs successifs des Envoyés personnels du Secrétaire général pour permettre à la MINURSO de remplir son mandat, et soulignant que la perpétuation du statu quo ne fait que renforcer la position de la puissance occupante, le Groupe de soutien de Genève a appelé instamment le SG de l'ONU à s'impliquer davantage dans la situation actuelle au Sahara occidental et de nommer au plus tôt un nouvel Envoyé personnel pour relancer le processus politique qui doit conduire à l'organisation et à la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui, conformément à la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.