La Grande-Bretagne est le premier pays occidental à avoir ouvert le bal, hier, précédée depuis samedi par la Russie. C'est l'espoir de voir cette pandémie qui a provoqué une crise sanitaire sans précédent qui pointe le bout de son nez. Il faut, cependant, ne pas pavoiser car le chemin qui conduit à son éradication sera certainement long. Quelques mois probablement dans le cas où les différents vaccins qui seront mis sur le marché prouvent leur efficacité. L'adoption, le respect des gestes barrières, de la distanciation physique et le port du masque demeureront encore longtemps les seules alternatives pour enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus. Le Royaume Uni et la Russie, pays sévèrement impactés se sont lancés dans des campagnes de vaccination massives, avant que ne rentrent en lice, les pays européens et les Etats-Unis probablement dans les tout prochains jours. Depuis, hier, pour le premier qui a opté pour le vaccin de Pfize-BioNtech. Il faut rappeler que le 9 novembre, le groupe pharmaceutique Pfizer, avait annoncé avoir développé avec l'allemand BioNTech, un vaccin contre le Covid-19 qui réduirait de 90% le risque de tomber malade du virus, d'autres laboratoires pharmaceutiques sont aussi entrés en lice. Les Russes, qui ont de leur côté développé deux vaccins: Spoutnik V, qui est soutenu par le Fonds d'investissement direct russe et un autre développé par l'Institut de Sibérie, dont les essais finaux restent à réaliser, ont opté pour le premier dès le 5 décembre. Une piste qui se dessine apparemment pour l'Algérie qui n'a pas encore décidé de procéder au grand saut, à franchir le pas. Le gouvernement qui s'appuie sur l'avis et les recommandations du Comité scientifique de suivi de l'évolution du Covid-19 joue la prudence, attend la certification des vaccins qui sont en course et le feu vert de l'OMS. La mise en place de deux Task force et d'un dispositif opérationnel en charge de la préparation de tous les aspects logistiques liés à l'opération d'importation du vaccin ainsi que son stockage et sa distribution, la désignation de sites de stockage, indiquent que le pays s'y prépare. La question de l'acquisition du vaccin contre le coronavirus est sur toutes les lèvres. Où en est l'Algérie? Les grands laboratoires qui ont en fait l'annonce sont présents dans le pays, en ce qui concerne les vaccins chinois et russe des contacts sont établis à travers leurs représentations diplomatiques, avait déclaré, le 24 novembre, sur les ondes de la Chaîne 3 le ministre de l'Industrie pharmaceutique Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, également membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de Covid-19. Cette surmédicalisation autour des vaccins l'Algérie, a une attitude de raison qui est celle d'aller vers un vaccin de qualité. «Aujourd'hui encore, aucun de ces vaccins n'a été certifié» avait souligné l'invité de la Radio nationale. La piste russe semble tenir la corde. Des contacts entre les deux parties ont été confirmés. «Nous avons discuté de cette question lors de nos rencontres avec les ministres algériens de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique», a déclaré hier l'ambassadeur russe à Alger, Igor Beliaev, dans une interview accordée au site d'information russe Sputnik. «La Russie, représentée par le Fonds russe d'investissements directs qui est chargé de promouvoir ce vaccin à l'extérieur du pays, est prête à coopérer avec l'Algérie pour lancer sa production au niveau local», a ajouté le diplomate qui a mis en exergue les avantages de cette «offre»: l'acquisition directe, le transfert de technologie, en particulier. Deux critères auxquels l'Algérie ne sera pas insensible...