La 105ème réunion de l'Opaep s'est tenue et achevée hier. L'état des marchés pétroliers, la baisse de la production de l'Opep+, l'impact du Covid-19 sur l'économie mondiale, la demande et les cours de l'or noir... ont été au coeur des discussions. Le ministre de l'Energie en dresse l'état des lieux. La décision prise par l'Opep dont plusieurs pays sont également membres de l'Opaep (Arabie saoudite, Algérie, Libye, Irak, Koweit...) et ses alliés de réduire leur production de 7,2 millions de barils par jour à partir du 1er janvier a donc fait l'objet d'une attention toute particulière. Abdelmadjid Attar qui a présidé ce rendez-vous a mis en exergue «les efforts consentis par l'organisation dans le cadre de l'accord Opep+ à travers le respect de tous les engagements relatifs à la baisse de production pour rétablir la stabilité du marché pétrolier et réduire au maximum l'excédent de l'offre». Il faut souligner que plusieurs pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et non des moindres (Arabie saoudite, Algérie, Libye, Irak, Koweit...) sont également membres de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole et ont pesé de tout leur poids dans l'accord qui lie le cartel à ses alliés dont la Russie. Le contexte particulier que vit le marché pétrolier, plombé par la pandémie de Covid-19, interpelle à plus d'un titre l'Opaep dont les exportations pétrolières assurent l'essentiel des revenus de la plupart de ses membres. «La situation d'instabilité des marchés mondiaux et le flou entourant l'avenir de la demande sur le pétrole, sur le court et moyen terme, exigent des pays exportateurs de pétrole, notamment les pays arabes, d'oeuvrer de concert pour davantage de coordination quant à leur politique énergétique, outre l'échange d'expériences et d'informations à même de s'acclimater aux changements du marché pétrolier» a préconisé le président en exercice de l'Opep. La coordination entre les pays arabes exportateurs de pétrole permettra de «renforcer davantage les chances de coopération entre les pays membres dans les différents volets de l'industrie pétrolière et gazière et, partant, réaliser les résultats et objectifs escomptés», a soutenu Abdelmadjid Attar qui a révélé que la 12e Conférence arabe sur l'énergie, prévue en 2022, a été reportée à 2023, «en raison des nouveaux changements mondiaux et du manque des perspectives d'avenir».