La FIFA a mis fin à un suspense tout relatif à l'occasion d'une cérémonie sans public, Covid-19 oblige, retransmise sur les réseaux siciaux. Oui, la saison 2019-20 est bien celle de «Lewy»! L'avant-centre du Bayern Munich n'avait jusqu'alors pas été en mesure de bousculer les monstres sacrés Ronaldo-Messi, les deux autres finalistes qui se sont partagé trois des 4 trophées «The Best» et 11 des 12 derniers Ballons d'or, ne cédant que face au Croate Luka Modric en 2018. «Gagner un prix devant Lionel Messi et Cristiano Ronaldo signifie beaucoup pour moi», a réagi le buteur de 32 ans. Ce trophée «appartient aussi à mes coéquipiers et à mon coach, (...) nous avons gagné tout ce que nous pouvions gagner». Le Polonais a atteint son Graal en cette année singulière où le Ballon d'or, récompense suprême attribuée par France Football, a été annulé pour la première fois depuis 1956, tant la pandémie a perturbé la saison. La forme étincelante du N.9, elle, n'a pas connu d'éclipse. Véritable machine à buts, l'ancien du Borussia Dortmund en a empilés 55 en 47 matchs toutes compétitions confondues, dont 15 en 10 rencontres de Ligue des champions. Le quintuplé doré du Bayern, sur la scène nationale (Championnat, coupe et Supercoupe d'Allemagne) et continentale (C1 et Supercoupe d'Europe) doit beaucoup à celui qui a attaqué 2020-2021 pied au plancher, avec déjà 18 buts en 17 matchs. Bronze, élue surprise Les sélectionneurs et capitaines des Equipes nationales, journalistes et internautes appelés à désigner le meilleur joueur de l'année 2019-2020, l'ont donc préféré à Messi et Ronaldo, aux statistiques encore géantes mais pénalisés par le bilan de leurs équipes respectives. L'Argentin de 33 ans, encore meilleur buteur de Liga avec le Barça, la saison dernière, a cédé le championnat au Real et quitté la C1 sur une raclée historique en quarts face au Bayern (8-2). À 35 ans, le Portugais Ronaldo s'est approché des 40 buts dans une saison conclue par une élimination dès les 8es face à Lyon. Le club français a vu son ancienne défenseure Lucy Bronze, partie de l'OL cet été après son troisième sacre consécutif en Ligue des champions, remporter le Prix de meilleure joueuse. L'Anglaise de 29 ans, désormais à Manchester City, s'est montrée «surprise» de gagner devant son ancienne capitaine Wendie Renard et l'attaquante danoise Pernille Harder, les deux autres finalistes. «Gagner ce trophée cette année, je vais l'apprécier plus que tout. Je me souviendrai de ce moment pour le reste de ma vie», a-t-elle commenté. Autre déception pour l'OL: son coach Jean-Luc Vasseur n'a pas reçu le Prix d'entraîneur de l'année chez les féminines, décerné à la sélectionneure des Pays-Bas Sarina Wiegman. Bouhaddi, gants en or Le lot de consolation est venu de Sarah Bouhaddi (34 ans), désignée meilleure gardienne de l'exercice 2019-20. Elle succède à la Néerlandaise Sari van Veenendaal. Chez les messieurs, le trophée est tombé dans les gants de l'Allemand Manuel Neuer, capitaine du Bayern seulement pris à défaut deux fois durant le «Final-8» remporté par les Munichois en août. Il s'agit «d'une des plus belles saisons de ma carrière», avec une performance «incroyable» en conclusion à Lisbonne, a commenté le portier de 34 ans, préféré au Slovène Jan Oblak, dernier rempart de l'Atletico Madrid, et au Brésilien Alisson Becker de Liverpool. Les Reds peuvent se consoler avec le prix d'entraîneur de l'année décerné à l'Allemand Jürgen Klopp, déjà sacré l'an passé et qui a offert en juin à Liverpool un titre de champion d'Angleterre derrière lequel il courrait depuis 30 ans. Enfin, le prix Puskas du plus beau but de l'année a été remis au Sud-Coréen Heung-min Son, auteur d'un raid solitaire mémorable avec Tottenham, effaçant la moitié de l'équipe de Burnley par ses dribbles et son accélération foudroyante avant de conclure l'action sans trembler.