La police arabe a célébré sa journée, samedi dernier. L'occasion de s'arrêter sur le rôle que joue cet important corps de sécurité dans la vie des nations. À ce propos, la police algérienne, dont le monde entier a reconnu le professionnalisme lors de la gestion de milliers de marches du Mouvement populaire en 2019, s'est donnée une autre mission, note son premier responsable, Khelifa Ounissi. «La police algérienne a approfondi davantage cette année sa dimension de proximité», a rappelé le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn). Ainsi et au-delà des missions traditionnelles de lutte contre le crime en tous genres, la police a largement contribué «à l'activation des mécanismes de mise en oeuvre du plan de sécurité sanitaire». Entre un travail de sensibilisation des citoyens, verbalisation des contrevenants et d'actions de solidarité en direction des plus démunis, les hommes en bleu ont marqué de leur empreinte la lutte contre la pandémie de Covid-19. Cette action qui vient dans la suite logique d'une année 2019, riche en expérience, a permis à la Police nationale de «collaborer avec les différents partenaires et acteurs, à travers la mobilisation de tous les moyens humains et matériels pour une application rigoureuse des mesures préventives». En ce jour de célébration de la journée de la police arabe, les policiers algériens, avec le Dgsn à leur tête, donnent de leur corps l'image d'une institution véritablement républicaine et très proche de la société. Cette expertise dans la gestion des foules et les actions de solidarité, en sus d'une rare efficacité dans la traque des criminels est mise à la disposition de l'ensemble des polices arabes, a souligné le ministre de l'Intérieur, lors de la cérémonie organisée à l'occasion de la célébration de la Journée de la police arabe. «l'Algérie accorde une importance capitale à l'élargissement de l'action policière commune, à la faveur d'un échange de vues à même de déboucher sur un plan sécuritaire commun, dans lequel sont prises en compte la dimension arabe et les spécificités et traditions de chaque société», a insisté le ministre. Pour Beldjoud, «ce rendez-vous historique institué depuis 1972, est une halte importante incitant à l'activation des liens de coopération et de partenariat entre les pays arabes dans le domaine de la police au regard de son rôle efficace dans le renforcement des mécanismes de protection des personnes et des biens». Le ministre a plaidé en faveur d' «une unification des visions en matière de traitement des questions sécuritaires qui relèvent de leurs compétences, tout en soulignant l'impératif respect des droits de l'homme et de sa dignité». Quant au secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (Cmai), Mohamed Ben Ali Koumane, il a retenu de la célébration de la Journée de la police arabe, la conjoncture exceptionnelle marquée par la propagation de Covid-19, mais sans omettre la recrudescence du crime, du terrorisme, du trafic de drogue, de la traite des êtres humains, de la prolifération des armes outre le piratage électronique. Tous ces maux circulent dans la nation arabe et l'interconnexion des polices s'en trouve être une nécessité. Il reste que pareille lutte exige une volonté politique commune de l'ensemble de la nation arabe. Existe-t-elle?