La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouthar Krikou, a fait état, lundi dernier, à Aïn Defla, de l'élaboration en cours d'un Plan national visant à prendre en charge les enfants autistes. Ce plan, a-t-elle précisé sera lancé en coordination avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «En coordination avec le ministère de la Santé, nous nous employons à mettre en place un plan national visant à prendre en charge de manière complémentaire les enfants autistes sur les plans thérapeutique et psychologique», a précisé Kaouthar Krikou qui inspectait le centre pour enfants autistes de Aïn Defla où elle effectuait une visite de travail dans la wilaya. Se référant à des praticiens de la santé, elle a soutenu pour que la prise en charge des enfants autistes soit efficiente, il faut que celle-ci soit pluridisciplinaire, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas être basée uniquement sur le volet psychologique. Elle a ainsi souligné l'importance de la coordination avec le ministère de la Santé. «Les médecins sont formels: la prise en charge des enfants autistes ne doit pas se limiter à l'aspect psychologique, mais doit s'élargir au volet médical d'où la pertinence de ce plan», a-t-elle expliqué. En finalité, a observé la ministre, cette démarche doit permettre un meilleur apprentissage de cette frange et une plus grande intégration de sa part au sein de la société. Mme Kaouthar Krikou a soutenu le fait que la dimension médicale et psychologique du trouble autistique apparaît clairement dès lors que la prise en charge est assurée par un pédopsychiatre, mais également par un médecin pédiatre ou généraliste formé aux troubles du neuro-développement. Evoquant l'association locale d'aide aux enfants autistes, dont elle a salué le dévouement au service des jeunes malades, elle a invité les autres associations à s'inspirer de son remarquable travail. «Nombre d'associations d'aide aux enfants autistes sont présidées par des pères de famille dont la progéniture est atteinte de cette pathologie», a-t-elle fait remarquer, signalant que cet état de fait atteste de la douleur ressentie par les parents dans la prise en charge de cette frange.