La «nouvelle» loi d'orientation du secteur de l'enseignement supérieur est à l'étude au niveau des établissements universitaires a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, lors d'une séance plénière au Conseil de la nation. Il a souligné que cette loi prend en considération tous les «scénarios» relatifs aux études du 3e cycle (doctorat) et expliqué que «son département ministériel a préparé une nouvelle loi d'orientation pour le secteur, qui est actuellement soumise aux établissements universitaires, pour enrichissement et examen». Lors de cette séance consacrée aux questions orales d'un certain nombre de membres du gouvernement, Benziane a indiqué que la consécration «du concours, en tant que condition pour la formation en cycle doctoral, s'explique par la multitude de candidats titulaires d'un master, désireux d'accéder à ce cycle, en comparaison au nombre limité de postes de formation ouverts annuellement au niveau des établissements d'enseignement supérieur éligibles à l'organisation de cette formation. Benziane a rappelé par la même les anciennes procédures adoptées pour les titulaires d'un master à travers lesquelles le «Conseil scientifique» accordait un visa «d'admission au 3e cycle et non pas par voie de concours». Il ajoutera que l'ancienne vision a été modifiée et que «cette préoccupation s'inscrit désormais au sein de la stratégie du secteur, à moyen terme». Toujours selon le ministre, le nombre de doctorants au titre de l'année universitaire 2019-2020 était estimé à près de 131 000 candidats pour les épreuves écrites du concours de doctorat, postulant pour 6 300 postes de formation ouverts durant la même année. Il a ajouté que ce nombre était appelé à «doubler», dans le sens où chaque candidat «peut participer à trois concours au moins dans différents établissements universitaires, ce qui portera le nombre de participants à ce concours à près de 400.000 étudiants. À cet effet, le ministre a mis en avant le caractère «prioritaire» que revêt la formation doctorale et son rendement pour le secteur, comme en témoigne le nombre de dispositions prises dans ce sens. Il citera la création d'une Commission nationale de réhabilitation des cursus de formation doctorale et une autre chargée de l'examen des offres proposées par les établissements de l'enseignement supérieur, avec la détermination des postes de formation ouverts pour chaque offre et en tenant compte des capacités scientifiques et humaines disponibles au niveau de chaque établissement. Un Comité de formation doctorale a également été créé au niveau de chaque établissement universitaire, avec l'élaboration d'une charte des droits et des obligations du doctorant, ce qui permet aux organismes d'évaluation d'assurer le suivi pédagogique de l'étudiant. À une question sur l'ouverture d'un cycle universitaire pour les langues allemande et espagnole et une autre pour les sciences islamiques, à l'université de Tiaret, le ministre a précisé que «cette mesure exige de l'établissement universitaire de formuler une demande, dans le cadre des conférences régionales».