Décidément, les responsables des clubs algériens n'ont toujours pas compris comment gérer leurs staffs techniques, puisqu'il suffit de quelques résultats négatifs que la première décision des «gestionnaires» est de limoger le coach. Et le comble, c'est qu'on n'est qu'à la 6e journée du championnat, alors que les matchs se déroulent à huis clos, à cause de la pandémie de coronavirus. Ce qui veut dire que cette satanée histoire de «pression» par les fans sur les responsables ne tient pas debout. De plus, tous les techniciens et observateurs, sans oublier les spécialistes, ne commencent à constater les «problèmes» qui font que les résultats des clubs sont négatifs, qu'après sept ou huit matchs disputés. Mais, on ne fait que le constat pour tenter de rectifier les erreurs. Donc donner au staff technique une dernière chance. Ce qui n'est vraiment pas le cas pour la majorité des «gestionnaires» des clubs algériens. Le dernier technicien qui a fait les frais de cette «mauvaise gestion» est le coach Nadir Leknaoui du NA Hussein Dey. Il est vrai qu'il n'a pas été viré puisqu'on parle de «démission» mais, faut-il aussi dire, que les responsables «insistent» pour qu'il puisse continuer son travail, d'autant que le directeur sportif des Sang et Or, l'ex-international et, justement coach, Chaâbane Merzekane, a bien insisté la semaine dernière, en indiquant que le coach Leknaoui jouit toujours de sa confiance. Et là, il est aussi important de rappeler que dès qu'on entend des responsables insister en indiquant que le coach jouit de leur confiance, ça s'est toujours terminé par son limogeage ou sa démission. C'est devenu, malheureusement une «règle» dans le football national. Concernant les conséquences d'une telle situation, les responsables des clubs prennent, paradoxalement, ce «limogeage» ou «démission» comme la principale raison de la mauvaise gestion du technicien concerné. Quand un président de club limoge son coach après seulement six journées, sans faire de diagnostic avec le staff, justement pour comprendre la situation et trouver les erreurs, c'est qu'il a mal choisi son coach et c'est donc de la mauvaise gestion. Car, cela veut dire que le choix de ce coach par ce responsable est mauvais. Ainsi, et après six journées de la Ligue 1, on notera le limogeage de pas moins de cinq entraîneurs. Soit presque un par jour. C'est vraiment lamentable et indigne des responsables censés gérer des clubs dits «professionnels»! Les entraîneurs limogés ou démissionnaires jusque-là sont: le Français François Ciccolini (ex-USMA), limogé pour faute grave, lors du match de la Supercoupe contre le CRB, avant le début du championnat pour être remplacé par son compatriote Thierry Froger. Il y a aussi Aymene Zelfani (ex-JSK) remercié juste après la première journée, Mohamed Bacha (ex-NC Magra), dont le contrat a été résilié, Liamine Bougherara (ex-USM Bel Abbès), qui a préféré quitter la barre technique. Et aujourd'hui, c'est au tour de Nadir Leknaoui (désormais ex-NAHD) de démissionner juste après la défaite à domicile face à l'ES Sétif (0-1) pour le compte de la mise à jour du calendrier du championnat. Et ce n'est pas fini, car du côté de la JS Kabylie, on annonce déjà que l'actuel coach, Youcef Bouzidi, est annoncé partant. On insiste à Tizi Ouzou sur le fait que le dernier match de Bouzidi à la tête de la barre technique des Canaris, est celui devant opposer, mardi prochain, la JSK au club nigérien de l'US Gendarmerie en Coupe de la CAF. Et il y a aussi le cas de l'entraîneur Aziz Abbès du WA Tlemcen qui, lui aussi, est sous la menace du «public» du Widad qui n'assiste pas aux matchs puisqu'à huis clos, lui reprochant les résultats instables de l'équipe. Et c'est donc à se demander à qui le tour, car, une chose est sûre, les résultats sont déterminants pour l'avenir de l'entraîneur et non après un diagnostic après un laps de temps «compatible» pour prendre ce genre de décision.