Un beau match de foot ne peut être attractif que lorsque deux bonnes équipes, sur le terrain, se livrent totalement, loyalement, sans aucune arrière-pensée, sportivement et surtout, sainement, du début à la fin. La partie livrée vendredi au stade du 20-Août d'El Annasser-Alger, était inégale. Au jeu décousu des Algérois de Hussein Dey, l'Entente de Sétif déploya un chef-d'oeuvre d'organisation sur le terrain, surtout depuis l'entrée sur le terrain du prodige Amoura, que Nabil Kouki, le coach «staïfi» utilise, victorieusement, par à- coups. Algériens, amateurs de beau foot, retenez ce nom: Mohamed Amine Amoura! Il rappelle étonnement de véritables pépites locales nommées feu Messaoud dit «Saoudi» Koussim, Lounis Mattem, Larbi Kharchi, Abdelhamid Salhi, Malik Zorgane, Nacer Adjissa, Issad Bourahli et plus près de nous, Abdelmoumen Djabou, les anciennes gloires sétifiennes de leur temps. Précision, combativité, adresse, clairvoyance, joie de jouer, technique hors pair, efficacité, tout pour faire une vedette des terrains. Le match NAHD - ESS, une ESS vite privée très tôt de son capitaine Akram Djahnit, touché au genou en première période, n'a valu qu'avec la rentrée de Amoura, qui a été l'éblouissante lampe, transperçant les ténèbres du match. La 66' a été favorable à l'attaque des Noir et Blanc. A la suite du magnifique geste technique du numéro 47 ententiste, qui mit hors champ pas moins de six joueurs «jaune et rouge», avant d'ouvrir le score à l'avantage des visiteurs, d'un splendide heading devant le gardien qui ne put que constater les dégâts! Ce fut, ensuite, la meilleure action du match qui s'est située, à la 82' lorsqu'on a senti le but, quand le ballon fut smatché par ce sensationnel Amoura, qui vu le cuir être éloigné par la défense nahdiste. Un match à oublier au plus vite par le Nasria, qui n'a rien montré, ni démontré, contrairement aux Sétifiens volontaires à souhait et organisés de telle manière à déstabiliser les gars de Chaâbane Merzekane, qui devait se morfondre en pensant, 40 ans auparavant, à ses anciens coéquipiers, tels des cavaliers sereins, traversant à chaque match, les immenses plaines verdoyantes de la Mitidja. Ce fut un temps que seuls «les visiteurs» pourraient comprendre, si on leur racontait l'histoire du «Nasr» des Mahmoud Guendouz, feu Mohamed Kheddis, Rabah Madjer et autres Ahmed Aït El Hocine et Abdellah Guenoune... Ces visiteurs, qui entrèrent sur le terrain, comme s‘ils étaient au stade du... 8-Mai 1945 de Sétif! Les locaux qui, à l'image d'El Orfi, semblaient être des gladiateurs dans une arène face à des diables «noirs et blancs», nous citons pêle-mêle: Bekakchi, Ferhani, Ghecha, Saâdi, Nemdil, Debbari et autres Merbah. C'est une tactique, vieux jeu, une sale coutume, qui ne ramène que fatigue et lassitude alors qu'en face, on calme le jeu, jusqu'à la 93' qui verra les locaux attaquer aveuglément, le résultat prédomine, au-dessus de tout, vainement, les camarades du capitaine-courage, Amir Karaoui, seront là jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre, qui a été, on ne peut mieux, conciliant avec les rudes et «sifflables» fautes flagrantes, après les interventions sur Amoura, des défenseurs de la banlieue-est d'Alger. Un arbitre compétent doit protéger les techniciens balle au pied! Oui, messieurs, revoyez les actions et vous sursauteriez de remords! Nous n'aimons pas trop nous occuper de l'arbitrage, mais quand même!!! Pour revenir un peu au jeu, écrivons que le danger va clignoter avec la rentrée de Daghmoum, un joueur à suivre, décidément! Mais le téléspectateur a vu une équipe des Sang et Or délabrée, et pas seulement face à l'Entente, pas encore au point. Il y a des joueurs nahdistes, qui n'ont pas le poids nécessaire, même pas d'arriver à la fin de l'aller. Vous n'avez qu'à surveiller au prochain match le nombre de passes aériennes, non amorties, ou très mal remises au coéquipier bien placé! Entre Hussein Dey et Sétif, se situe Tizi Ouzou, d'où est parvenue l'attendue séparation entre le coach Youcef Bouzidi et la JS Kabylie! Nous ignorons les raisons qui ont poussé les deux parties à divorcer à «l'amiable», mais nous savons très bien pourquoi, il n'y aura aucun répit à la démission, ailleurs, même dans les équipes dites stables. A l'Ouest, Tlemcen retient son souffle: Aziz Abbès, le coach des Bleu et Blanc répond gentiment aux... réseaux sociaux! Jusqu'à quand? Mystère et boule de gomme!