Trois laboratoires de contrôle qualité dans le domaine de l'énergie solaire, relevant du Centre de développement des énergies renouvelables (Cder), sont en voie d'accréditation par l'Agence algérienne d'accréditation (Algerac), a indiqué samedi dernier le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) dans un communiqué. Il s'agit du Laboratoire de test des modules solaires photovoltaïques (Pvtl), du Laboratoire d'essais des capteurs solaires à circulation et de chauffe-eau (Lecs) et du Laboratoire d'étalonnage des pyranomètres, (LEP), d'après l'inventaire dressé par le Cerefe concernant les institutions pouvant être impliquées au niveau national en matière d'infrastructure-qualité dans le domaine de l'énergie solaire. Le premier laboratoire est équipé de bancs de tests pour le contrôle qualité des modules photovoltaïques pour applications terrestres, qualification de la conception et homologation, ce qui permet de valider la fiabilité et les performances des modules fournis par le fabricant, les organismes de contrôle qualité ou l'utilisateur final, note la même source. L'équipement du laboratoire Pvtl a été financé par le Fonds national de la recherche scientifique et du développement technologique de la direction générale de la recherche et du développement technologique (Dgrsdt). Quant à l'accompagnement technique, il a été assuré par le laboratoire américain, «National renewable energy laboratory (Nrel)», leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables, suite à un accord conclu fin 2016 entre le Cder et le Ctcn (Climate technology centre & network) du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement). À la faveur de ce soutien technique, les laborantins ont suivi des formations en juillet 2018 au sein de l'organisme OTF (Outdoor Test Facility) du Nrel, au Colorado (Etats-Unis) et des exercices de calibrage et d'inter-comparaison ont été réalisés entre le Pvtl et Nrel, précise le communiqué. Le laboratoire Pvtl est équipé de quatre bancs d'essais destinés à effectuer 12 parmi les 19 tests que compte la norme IEC 61215. Le deuxième laboratoire (Lecs) peut mener des essais permettant d'évaluer les performances thermiques des capteurs et des systèmes solaires, de caractériser leur fiabilité et leur durabilité dans des conditions réelles les plus défavorables et de vérifier si les produits testés répondent aux normes et aux standards internationaux en vigueur, explique le Cerefe. Il est en mesure de mener, sur les capteurs solaires, des essais de fiabilité, des essais de détermination des perfor- mances du capteur solaire plan à circulation liquide et des essais de détermination de la fiabilité du chauffe-eau solaire «Dhws». Le Laboratoire d'étalonnage de pyranomètres, est équipé, quant à lui, d'un banc de tests qui permet de prendre en charge quatre pyranomètres ainsi que l'étalon de référence. Il permet aux bureaux d'études d'optimiser le dimensionnement des centrales photovoltaïques par une mesure juste et fiable, explique-t-on et de souligner que dans ce cadre, l'installation d'un système de production électrique par énergie solaire exige, au préalable, la connaissance du gisement solaire afin de dimensionner de manière optimale le système photovoltaïque. La fiabilité des mesures du rayonnement solaire nécessite un contrôle rigoureux et un étalonnage régulier des instruments de mesure (pyranomètres) pour qu'elle soit «la plus juste possible», relève le Commissariat dans son communiqué. À cet effet, le laboratoire procède à la comparaison entre l'instrument de mesure de référence et l'instrument à étalonner pour une même valeur mesurée dans les mêmes conditions et dans le même laps de temps. Le pyranomètre du laboratoire est raccordé au «World radiometric center» (WRC Davos Suisse) référence mondiale dans l'étalonnage des instruments de mesure du rayonnement solaire, détaille la même source. Le Commissariat a noté, par ailleurs, que le deuxième et le troisième laboratoire avaient bénéficié d'un soutien technique dans le cadre du projet «Renforcement de l'infrastructure qualité pour l'énergie solaire au Maghreb». Ce projet, qui a démarré en 2013 et étendu pour la période 2016-2020, est coordonné par l'organisme national allemand de métrologie Physika-lisch Technische Bundesanstalt (PTB) et cofinancé par le ministère allemand de l'Economie et de la Coopération (BMZ), est-il précisé. Dans son premier rapport annuel, le Cerefe a souligné que «la mise en place de règles, reconnues en matière d'assurance qualité des produits et services, reste un élément important pour accompagner la durabilité des investissements engagés dans les secteurs des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique». Le commissariat juge, à cet égard, que «l'instauration de structures de qualification, normalisation et certification, ainsi que la diversification des bureaux d'études et laboratoires spécialisés d'accompagnement permet de lancer sur de bonnes bases les programmes de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique.