Il a occupé, auparavant, le poste de conseiller aux Affaires politiques à l'ambassade des Etats-Unis en Irak. C'est le quatrième ambassadeur américain du nom, au cours de ces dix dernières années. En effet, après Cameron Hume, Janet Sanderson et Richard Erdman, c'est au tour de Robert S. Ford d'être nommé ambassadeur des Etats-Unis à Alger. C'est ce qu'a indiqué, hier, un communiqué du département de M.Mohamed Bédjaoui. Cette nomination qui coïncide avec la visite officielle de deux jours qu'effectue, Mohamed Bédjaoui à Washington, est bien étudiée par le département d'Etat qui a sans doute pris en ligne de compte, dans son choix, certains paramètres objectifs. Fin connaisseur du monde arabe, car non seulement il maîtrise les langues arabe et française, mais aussi, a servi dans le Corps de la Paix au Maroc; le nouveau représentant du département d'Etat en Algérie, a occupé, depuis l'année 2004, le poste de conseiller aux Affaires politiques à l'ambassade des Etats-Unis en Irak, sa dernière mission avant de rejoindre Alger. Quant à ses références intellectuelles, M.Ford, natif de Denver (Colorado), a obtenu son bachelor à l'université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland) et son master à l'école Johns Hopkins à Washington, D.C. Ce diplomate qui a servi à Washington, notamment dans le département de l'Economie, est chef du Corps de la Paix au Maroc, couvrant la Turquie, l'Egypte, l'Algérie, le Cameroun et Bahreïn. Il se rend ensuite à Bahreïn, puis en 2003, en Irak où il avait ouvert le bureau du Corps de la Paix dans la ville chiite de Najaf. En juin 2004, il retourne à Baghdad où il installe la section politique du Corps de la Paix, à la nouvelle ambassade des Etats-Unis. M.Ford avait travaillé avec les autorités irakiennes dans le cadre de la préparation des élections législatives du mois de janvier 2005. En outre, il a contribué en octobre de la même année à la constitution du gouvernement de transition et à la rédaction de la nouvelle Constitution irakienne. Robert Ford «a obtenu une série de distinctions pour son esprit intellectuel, ses capacités managériales et ses qualités personnelles», lit-on sur sa biographie officielle. Sa présence en Algérie permettra de renforcer le travail déjà accompli par son prédécesseur Richard W.Erdman, notamment dans le domaine économique. Du pain sur la planche pour M.Ford, au moment où les deux pays partagent les mêmes thèses, notamment sur le plan de la lutte antiterroriste alors que la coopération économique connaît un essor inédit, faisant des Etats-Unis, au cours des deux dernières années, le premier partenaire commercial de l'Algérie, avec un volume d'échanges annuels dépassant les 9 milliards de dollars. Ce qui est sûr, c'est que mus par leur pragmatisme légendaire, les Etats-Unis choisissent le moment opportun et le diplomate qu'il faut pour défendre leurs intérêts à l'étranger.