Ce diplomate, qui a fait partie de l'équipe de John Negroponte en Irak, devrait prendre ses fonctions à Alger en juillet prochain. Robert S. Ford, le prochain ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis d'Amérique à Alger, vient d'être agréé par le ministère des Affaires étrangères. Il devrait rejoindre Alger au courant du mois de juillet prochain. Il remplacera à ce poste Richard Erdman, qui a dirigé la chancellerie depuis sa nomination en octobre 2003. Robert S. Ford, qui occupait, depuis juin 2004, le poste de conseiller politique à l'ambassade US en Irak, est loin d'être un inconnu en Algérie. Il a été responsable de la section politique au niveau de la chancellerie américaine en Algérie dans les années 90. Il est connu pour sa connaissance de la situation politique et sociale algérienne, ainsi que de celle de la région. Il a occupé d'ailleurs différents postes au Maroc, en Turquie, en Egypte, au Cameroun et à Bahreïn avant sa nomination en Irak. Il est également connu pour avoir une maîtrise parfaite des langues arabe et française. Un avantage certain pour tout représentant diplomatique en Algérie. Les relations bilatérales algéro-américaines ont connu un réchauffement certain ces dernières années. Elles sont passées du stade des relations diplomatiques et d'affaires au stade des relations “stratégiques” et “exceptionnelles” depuis les attentats du 11 septembre 2001. L'engagement de l'Algérie à la guerre globale contre le terrorisme ainsi que son expérience particulière et douloureuse en la matière en ont fait un “allié” de taille pour l'Administration américaine. Le retour de l'Algérie conduite par Abdelaziz Bouteflika sur la scène internationale n'y est pas étranger non plus. Il faut reconnaître que les différents ambassadeurs américains en Algérie, à l'instar de leurs homologues algériens aux USA, ont grandement contribué au renforcement des relations bilatérales et de la coopération entre Alger et Washington. L'ancien ambassadeur, Cameroun Hume, qui a occupé ce poste de 1997 à 2000, a été le premier à faire sortir les Américains de leur “bunker” du chemin Bachir-El-Ibrahimi. Il aura été celui qui a fait redécouvrir l'Algérie aux Américains, notamment grâce à ses nombreux déplacements à l'intérieur du pays. Il a impulsé un nouveau souffle à la dynamique de coopération. Janet Ann Sanderson, qui l'a remplacé en 2000 à la tête de la chancellerie américaine, aura été la plus “économique” de tous les ambassadeurs US. Elle a encouragé le développement des relations économiques et d'affaires principalement hors hydrocarbures ; ce secteur n'ayant pas besoin d'être incité. Elle a été également l'un des artisans du voyage du président de la République aux USA. L'actuel ambassadeur américain, Richard W. Erdman, nommé en 2003, est considéré comme le plus “politique” avec une touche “artistique” que les Algériens ont parfois grandement appréciée. Il est certain que la nomination de Robert S. Ford, en tant qu'ambassadeur US à Alger, va avoir un impact sur des relations bilatérales considérées à Alger et à Washington comme étant au beau fixe. On en saura certainement plus sur les missions du nouvel ambassadeur US dans notre pays lorsqu'il prendra ses fonctions en juillet prochain. Samar SMATI