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Une piste dans la «jungle»
Le rapport Stora dépassionne le débat sur la mémoire et ouvre des perspectives
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2021


Au-delà des critiques et des appréciations qui se multiplient sur le rapport Stora, remis mercredi dernier au président français, le document de l'historien sur la réconciliation des mémoires, a le mérite d'avoir ouvert la voie au libre débat sur une question complexe et douloureuse au regard du passé colonial. Un débat qui est mené simultanément des deux côtés de la Méditerranée. Autant les grandes lignes de rapprochement entre la France et l'Algérie, proposées par Stora, ont suscité de nombreuses réactions à Alger, autant la déclaration de l'Elysée annonçant qu'il n'y aura «ni repentance ni excuses», mais juste «des actes symboliques», a provoqué des répliques en France. Avec la remise de ce rapport qui n'est certes pas, pour l'heure, le document de référence sur lequel un travail mémoriel se fera entre les deux pays, il y a donc au moins cette occasion de mettre des mots sur les maux, d'identifier les plaies et d'apaiser les douleurs. Il s'agit là d'une avancée comme l'ont affirmé des historiens, des personnalités et des partis politiques algériens. Ces derniers continuent d'exiger un effort de vérité aux plus hautes instances françaises appelées à reconnaître les odieux crimes commis pendant 132 ans et les méfaits du colonialisme, mais considèrent tout de même que le rapport Stora a permis d'ouvrir une brèche qui prête à l'optimisme par rapport aux anciennes positions de la France officielle et de sa classe politique, qui faisaient preuve d'une grande crispation dès qu'il s'agissait de la colonisation de l'Algérie et de sa Guerre de libération. Le sociologue Hassan Remaoun a d'ailleurs, mis le doigt sur une vérité indéniable en soulignant qu'il faudra toujours «laisser du temps au temps, surtout avec un contentieux aussi lourd que celui légué par la colonisation et ses méfaits». C'est dire que cette paix des mémoires que les deux chefs d'Etat, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, ont choisi d'entamer, ne sera pas atteinte en un jour. Le pardon qu'attendent les Algériens et ce refus exprimé par Paris qui suscite aujourd'hui des frictions entre les deux parties, pourrait bien couronner tout naturellement, l'action conjointe de réconciliation des mémoires. Hassan Remaoun l'a bien résumé en soulignant que «passer à la phase de la demande du pardon ou de l'acte de reconnaissance des crimes coloniaux commis se fera lorsqu'ils (les Français, Ndlr) se sentiront prêts pour un pareil acte de courage!». Et ce courage, certains Français l'ont déjà. Ils n'ont pas peur des mots et demandent publiquement à la France officielle de formuler des excuses pour les crimes commis en Algérie. Gilles Manceron est l'un d'eux. L'historien a qualifié la déclaration de l'Elysée qui refuse toute forme de repentance et d'excuses envers l'Algérie, d'«inquiétante», appelant son pays à formuler des «excuses». Il a soutenu qu'une telle réaction de la France officielle «laisse présager une reprise très partielle du rapport, accompagnée de propos qui donneraient des gages aux nostalgiques de la colonisation». Manceron a fait observer que «la presque totalité des historiens, en France comme en Algérie, demandent une reconnaissance et un discours de vérité». La France «doit des excuses à l'Algérie» est aussi le discours courageux adopté par le journaliste politique français Jean-Michel Aphatie qui soutient que la colonisation (1830-1962) «ne ressemble à aucune autre» colonisation de par sa violence. Contredisant le discours des bienfaits de la colonisation, le journaliste a usé des mots justes pour dénoncer les agissements de la France coloniale «on a volé les terres aux Algériens, on a empêché la scolarisation de cinq générations d'Algériens, condamnés à l'ignorance et à l'analphabétisme. On a lancé du napalm sur des villages algériens». En France, l'heure est à la réflexion objective. Les Français refusent de se voiler la face et cherchent à assumer leur passé colonial.

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