Un vent d'optimisme souffle dans les voiles des startupeurs en Algérie. Plusieurs très bonnes nouvelles attendent «nos matières grises» motivées pour trouver des solutions techniques et technologiques à des problématiques réelles que vivent les citoyens, les entreprises ou les administrations. La première, c'est que le tant attendu décret exécutif définissant les statuts des start-up est né. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up. Il intervenait lors des débats lancés, hier, à la première édition du forum sur la numérisation «Rahmana», organisé à l'hôtel Sofitel, Hamma Garden d'Alger. La deuxième, c'est que l'Etat compte mettre en place deux nouveaux fonds d'investissement dédiés aux start-up. Ils s'ajouteront au fonds l'Algerian Start-up Fund (ASF), qui a été récemment enclenché. Ils fonctionneront avec un mécanisme de financement qui sera basé sur les investissements et non sur les différents mécanismes de financement traditionnels basés sur des prêts. Le ministre a expliqué, dans ce sens, que «le mode de financement en capital, (capital risque) comprend la prise de risque». Cela avant de souligner que cette démarche est «très importante», ajoutant qu'«il n'est pas possible d'imaginer une start-up naissante sans parler de risque en capital». Le ministre a, dans ce sillage, déclaré que les porteurs de projets intéressés par l'octroi du label «Start-up» peuvent soumettre leurs demandes à travers le portail www. startup. dz. lancé début décembre dernier. Même Les startupeurs n'ayant pas encore créé de registre du commerce, peuvent également s'enregistrer, pour pourvoir trouver du financement afin de concrétiser leurs projets et peuvent le faire en ligne. La troisième bonne nouvelle c'est que la tutelle compte implanter un incubateur dans chaque wilaya. Le ministre a dans ce sens déclaré qu'«en plus du financement, l'Etat assurera un accompagnement de proximité pour avoir de véritables champions». Ce sont quelques-unes des nouvelles mesures qui s'ajoutent au lot des efforts engagés par l'Etat pour asseoir un écosystème favorable à l'émergence et au développement des start-up dans le pays. Le ministre du secteur a également fait savoir que les citoyens désirant se lancer dans un projet de start-up, n'auront plus à se déplacer vers une quelconque administration pour retirer les imprimés, autrefois nécessaires, tels le numéro d'identification statistique (NIS) et le relevé d'identification postale. Ceux-ci seront, selon le plus jeune membre du gouvernement, disponibles en ligne sur une plate-forme numérique, en cours de préparation par ses services qui travaillent conjointement avec ceux du ministère du Commerce. Yacine El-Mahdi Oualid n'a pas manqué de souligner que l'Etat a également introduit un certains nombre de mesures incitatives pour pousser les investisseurs privés à investir dans les start-up. Selon le ministre, l'Etat sollicitera également l'aide des business Angels, afin d'insuffler la dynamique attendue par notre jeune matière grise, désirant concrétiser leurs projets sur le terrain. Yacine El-Mahdi Oualid a révélé dans ce sens que «le ‘'World Business Angels Investment Forum‘', qui réunit les business Angels mondiales, est intéressé par l'ouverture d'un bureau en Algérie et cela se fera très rapidement».