Mohcine Bellabas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a présidé hier, au village Boudafal, près de Ain El Hammam (wilaya de Tizi Ouzou), la cérémonie de commémoration du 27ème anniversaire de l'assassinat du militant de la démocratie et de la cause amazighe Rachid Tigzirt, qui était également ancien cadre dirigeant du RCD et économiste. La commémoration du 27ème anniversaire de l'assassinat de Rachid Tigziri, hier, au village Boudafal, en Haute-Kabylie, a revêtu un caractère particulier puisqu'en plus des militants, des cadres et des élus du RCD, étaient également présents à cette cérémonie grandiose Malika Matoub ainsi que des cadres de la Fondation Matoub et Karim Bacha, responsable de la Fondation Mustapha-Bacha. Il y avait en outre sur place des citoyens venus de plusieurs régions du pays pour rendre hommage à Rachid Tigziri, qui a payé de sa vie, son engagement en faveur de la démocratie en Algérie et son combat pour l'amazighité. Cette cérémonie commémorative a été l'occasion pour des dizaines d'ex-militants et cadres du RCD, qui étaient en rupture de ban avec le parti, de renouer avec ce dernier, a-t-on constaté. La cérémonie a été très émouvante car les anciens militants du RCD et de la cause berbère se rappellent toujours de la bonté et des qualités humaines dont était pétri Rachid Tigziri qui a occupé le poste de secrétaire national chargé de l'économie au RCD, avant son assassinat en ce maudit jour du 31 janvier 1994. Le regretté était également un militant de la cause identitaire amazighe pour laquelle il a milité en compagnie d'autres militants du Mouvement culturel berbère, engagés comme lui dans ce combat pacifique pendant toute leur vie. A cette occasion, Mohcine Belabbas, président du RCD a tenu à rendre un vibrant hommage à Rachid Tigziri en rappelant le rôle indéniable que le regretté a joué dans le combat démocratique, surtout pendant la période très difficile du début des années 90 marquée par la violence terroriste et les dangers de mort qui guettaient tous les militants de la démocratie, résolument engagés contre l'action violente. Tous les présents ont témoigné, hier, à l'unanimité, qu'avec l'assassinat de Rachid Tigziri, en 1994, la mouvance démocratique en Algérie avait perdu l'un de ses meilleurs acteurs. Plusieurs gerbes de fleurs ont été déposées sur la tombe de Rachid Tigziri au cimetière du village Boudafel dont celle du RCD mais aussi celle de la Fondation Matoub, la fondation Mustapha-Bacha, ainsi que celles de plusieurs maires RCD de la wilaya et des associations locales.