Cinq jours après l'énoncé du verdict «montage automobile» qui a vu la composition correctionnelle d'Alger maîtriser haut la main, le procès qui s'est déroulé sans aucun incident, le plus mineur qui soit. Il faut souligner tout de suite que le haut degré de conscience des avocats d'Alger, de Batna, de Tlemcen, de Sidi Bel Abbès, de Tizi Ouzou, d'Oran, de Sétif, de Biskra, de Constantine, de Chlef, a beaucoup joué dans la sérénité des sept jours du procès. Une fois la lecture de la sentence et des colossaux dommages et intérêts, la dispersion des gens s'est faite dans le calme. Ne sont restés que le secrétaire général de la cour, Zinou, le dévoué responsable de la bâtisse, les policiers affectés à la cour (les gendarmes, eux, ont depuis longtemps escorté les détenus vers leurs geôles) et le personnel qui a repris le dimanche, comme si rien ne s'était passé durant une semaine, faite de sueurs, de larmes, de craintes, et pour certains, de joie. Ici, nous pensons sincèrement à la brave et courageuse, ex-wali de Boumerdès, Yamina-Noria Zerhouni, poursuivie, malmenée, effarouchée et finalement blanchie par la justice, cette justice qu'elle louait tant, depuis le début des débats, malgré la menace des sévères demandes d'Oussama Bensaàd, le jeune procureur général qui a retrouvé son bureau d'Hussein Dey (Alger) où il occupe le précieux poste de procureur de la République, précédemment «propriété» de Med Yahiaoui, actuellement en poste à Chlef. Le magnifique trio de juges du siège, en l'occurrence Lyes Benmissiya-Douniazed Guellati- Med Bensdira a, lui aussi rejoint Bab El Oued (Alger), Sidi M'hamed-Alger et la cour.