La direction de contrôle de gestion et des finances des clubs professionnels a annoncé, jeudi dernier, que «14 clubs, sur les 20 qui composent la Ligue 1, ont réussi à satisfaire aux obligations pour l'obtention de la licence de club professionnel (LCP) pour la saison 2020-2021». Selon le communiqué rendu public sur le site de la FAF, «seuls 6 clubs restent à compléter leurs dossiers pour pouvoir obtenir ce document, à savoir le MC Oran, le RC Relizane, l'USM Bel Abbès, l'O Médéa, le CA Bordj Bou Arréridj et le NA Hussein Dey». Sur cette liste des 6 clubs réfractaires, l'on constate que le CR Belouizdad n'y figure pas, ce qui laisse entendre que ses responsables ont déposé les 19 documents constitutifs de demande de LCP, décidés lors de la réunion du Bureau fédéral du 28 janvier 2020. Or, et à en croire des sources, trois pièces manquent dans le dossier des Belouizdadis, lequel a été, pourtant, accepté, en se fiant au dernier communiqué de l'instance dirigée par Réda Abdouche. Etant donné que le club sportif amateur (CSA) du CRB est toujours sans président, cela rend impossible la signature de la convention avec la Société sportive par actions (SSPA), en vertu de l'article 8 du décret exécutif 15-73 du 16 février 2015. Même chose concernant les statuts de l'association des supporters, fixés par l'arrêté du MJS du 23 décembre 2014, ainsi que l'article 3 du décret exécutif 15-73. En plus de ces deux documents, la direction de la SSPA/CRB, représentée par son actionnaire majoritaire, le Groupe Madar-Holding, n'a pu présenter ses bilans financiers, en manque de ceux de l'ancien président controversé, Mohamed Bouhafs. C'est à se demander, le cas échéant, sur la base de quoi la DCGF a enlevé le nom du CRB de cette liste des clubs réfractaires, ce qui va, à coup sûr, pousser les 6 autres clubs à s'y opposer, en dénonçant «un traitement de faveur». Le 11 du mois courant coïncidera avec le dernier délai pour le dépôt de ces dossiers, faute de quoi, la commission de discipline appliquera l'article 107 de son Code disciplinaire, avec la défalcation d'un point à l'équipe du club fautif, ainsi qu'une amende de 300 000 DA. Il faut souligner que ce n'est pas la première fois que la DGCF nage à contre-courant. Il y avait, déjà, le prolongement du délai d'un mois, le 10 janvier dernier, par la commission de discipline, alors que cela est du ressort de la DCGF, et l'application de l'article 19 du Code disciplinaire, en infligeant une amende de 200000 DA. Un article qui sort de nulle part. En outre, l'instance de Abdouche avait décidé de plafonner le montant de la convention CSA/SSPA à 50% du budget annuel moyen des trois derniers bilans financiers du CSA. Chose qui ne rentre pas dans le cadre de ses prérogatives, étant donné que seul le MJS est en droit d'intervenir, puisque «la convention est soumise à l'approbation du ministre chargé des Sports», comme stipulé dans l'article 8 du décret 15-73. La preuve, des clubs comme le MC Alger, l'USM Alger et l'ES Sétif ont signé avec des montants dépassant largement ce plafonnement... avec la bénédiction de la DCGF.