Le DG de l'institut Pasteur d'Algérie (IPA), le docteur Fawzi Derrar, a déclaré que «le pays a engagé des pourparlers avec cinq laboratoires internationaux producteurs de vaccins anti-Covid-19». C'est ce qu'il a affirmé lors de son passage, jeudi dernier, à l'émission L'Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Une déclaration qui montre les ambitions de l'Algérie de «s'armer» de vaccin pour neutraliser «l'ennemi invisible.» Dans ce sillage, le docteur Derrar a assuré que «nous travaillons pour acquérir le nombre suffisant de doses afin de vacciner notre population concernée». «Le plus important c'est de vacciner 75% de la population (plus de 18 ans). Ce qui fait à peu près 40 millions de doses du vaccin anti-Covid-19» a-t-il ajouté. «L'essentiel,» poursuit-il, «c'est de débuter durant le 1er trimestre (...) Et de se projeter sur le deuxième trimestre pour une cadence plus élevée afin d'augmenter le rythme de l'acquisition du vaccin, et de faire en sorte d'essayer de terminer de vacciner la population le plus tôt possible au courant de l'année». Cette vision démontre que le dossier des tensions mondiales d'approvisionnement des vaccins anti-Covid-19 revêt une importance cruciale chez les décideurs de notre «maison santé.» Cela se reflète déjà à travers la décision des autorités concernés de fabriquer localement le vaccin russe. En attendant la disponibilité des matières premières, condition sine qua non posée par le ministre de l'Industrie pharmaceutique, afin de débuter la production locale dudit vaccin Sputnik V, le premier responsable de l'institut Pasteur a déclaré que «le plus important c'est d'avoir des approvisionnements qui durent dans le temps et qui ne s'arrêtent pas pour une longue durée». Cela avant de déclarer que «vu le contexte mondial de course pour les vaccins, ce n'est pas étonnant de recevoir 5 millions de doses alors qu'on a commandé 10 millions de dose pour le mois de mars». Poursuivant, le DG de l'institut Pasteur a d'un ton rassurant révélé que «des quantités de doses seront réceptionnées durant le mois de février en cours, sans plus de détails». Ce qui précède, faut-il le noter, démontre que le dossier des tensions mondiales d'approvisionnement des vaccins anti*-Covid-19 revêt une importance cruciale au sein des décideurs de notre «maison santé». Cela se reflète aussi à travers le réflexe anticipé de l'Algérie d'opter pour plusieurs vaccins contre le Covid-19 afin de veiller à maintenir un rythme continu des opérations de vaccination. Dans ce sillage, le premier responsable de l'institut Pasteur en Algérie a fait savoir que l'Algérie a réceptionné 100000 doses du vaccin anti-Covid dont 50000 doses de Sputnik V et 50000 autres d'AstraZeneca/ Oxford. Evoquant la campagne de vaccination qui a débuté fin janvier comme prévu, l'hôte de la radio, a estimé que beaucoup de choses ont été dites sur le temps pris pour le choix du vaccin et certaines parties jugent que «l'Algérie a accusé du retard avant de passer à l'action». En réponse aux reproches précités, l'interlocuteur a déclaré qu'«on ne joue pas avec la sécurité et la santé de nos citoyens». Le DG de l'IPA a, par la suite, évoqué des réalisations faites jusque-là par l'établissement qu'il dirige. Le docteur Faouzi Derrar a fait savoir que «nous avons engagé des boîtes spécialisées et certifiées dans la chaîne de froid qui ont suivi la sortie des doses de vaccin anti- Covid-19 depuis l'usine de production en Russie jusqu'à Alger». «Nous avons des photos et des enregistrements qui partent de l'usine de production vers l'aéroport et de ce dernier jusqu'à Alger et puis vers le centre de stockage», a-t-il détaillé. Cela avant de souligner «l'Algérie est en train de finaliser tout ce qui a été entrepris jusque-là avec le partenaire chinois.» «La Chine est un pays ami, à l'instar d'autres pays, avec qui nous avons des accords de coopération et nous sommes dans différents stades de finalisation», a-t-il précisé. Concernant les nouvelles variantes de la Covid-19 signalés dans certains pays, il a assuré que les vaccins actuels restent efficaces. «Avec tout ce que nous savons jusqu'à l'heure, les nouvelles souches n'ont pas d'impact sur les vaccins qui restent tout aussi efficaces», a-t-il conclu.