Le Mouloudia devra se mobiliser et réagir pour éviter la rélégation. Le MCO n'en finit pas de broyer du noir avec la cascade d'avatars qui lui collent aux basques après sa défaite subie devant le PAC, synonyme de chute libre, et la sanction de la LNF le contraignant à terminer at home à huis clos. Ici à Oran, la vox populi et l'entraîneur hamraoui est abasourdie par cet atavisme qui ne va guère avantager le dernier virage qui va se jouer sur des braises. Même le convalescent et frondeur Binya Gilles a été mis à l'index par les nombreux supporters du club pour une soi-disant tricherie de sa part, ce qui n'a pas plu au Camerounais qui s'est dit outré par cette surprenante sortie des socios hamraouis. Questionné à ce sujet, le libéro du Mouloudia local dira : «Je n'ai rien à me reprocher, je poursuis ma convalescence et suis prêt à jouer à condition qu'on me régularise mon dû, je ne suis point un tricheur comme le prétendent certains. Qu'on essaye de comprendre ma situation». Quant au huis clos, cela est une autre paire de manches et si la LNF persiste dans sa démarche, le MCO risque de ne pas se présenter pour le reste de la compétition. En tout état de cause, Djebbari et sa troupe ont déposé un recours et veulent coûte que coûte que cette sanction soit levée le plus tôt possible. Un dilemme pour El Hamri qui joue son avenir dans ce palier avec, à la clé, des matches qui vont se négocier à couteaux tirés. Le CAB, le CSC et le NAHD jouent leur avenir a contrario de la JSK et de l'USMA qui courent derrière le titre. Il faut dire que tout ce beau monde ne va point se laisser faire aussi docilement que cela. Le MCO a failli goûter, la saison écoulée, aux affres de la relégation et, n'eut été le sursaut d'orgueil de ses joueurs, cette équipe aurait facilement touché les abysses menant droit à la division inférieure. Un quiproquo qui prête à confusion pour l'actuel exercice qui peut facilement faire chavirer la chaloupe mouloudéenne qui, pour le moment, prend eau de toutes parts et lui valoir moult surprises. Pour le moment, c'est le statu quo quant à un éventuel boycott et ce, à vingt-quatre heures de la joute qui va l'opposer au CAB sur l'aire de Zabana. En tout cas, les jours à venir seront chauds pour le Mouloudia oranais qui ne sait, pour le moment, où donner de la tête. Jouera-t-il ou pas? Telle est la question que toute «la diaspora» des Rouge et Blanc se pose. Le dernier virage sera sulfureux pour les protégés de Medjadje qui, lui aussi, est contesté par la plupart des joueurs qui l'ont mis au banc des accusés par le biais d'une tactique inappropriée qui n'est guère en leur faveur. Le MCO est entré derechef dans l'oeil du cyclone et semble aller tout droit vers le casse-pipe et, dans ce contexte, que feront les dirigeants pour sauver la situation qui ne plaide guère en leur faveur. Et dire que le club phare d'Oran n'a guère goûté au purgatoire depuis son intronisation en Division une!