Les agriculteurs dont les exploitations ne sont pas raccordées aux réseaux d'électricité peuvent encore se rapprocher de la direction des services agricoles de Tizi Ouzou, a assuré le responsable du secteur dans la wilaya précisant que les dernières statistiques réalisées sur ce sujet dénombrent quelque 2000 exploitations sans énergie électrique précisant au passage que les opérations d'enregistrement se poursuivront jusqu'à ce que toute la wilaya soit couverte. Les concernés peuvent donc signaler le manque d'électricité dans leurs exploitations à ces services qui réaliseront ainsi une fiche technique sur place. En effet, cette opération qui entre dans le cadre du plan d'aide 2020-2024 est destinée au développement de l'agriculture dans toutes ses déclinaisons et l'accompagnement des agriculteurs. L'électrification des exploitations agricoles profite donc aux professionnels du secteur qui pourront inéluctablement booster leur production avec l'évidence d'un effet bénéfique sur la production nationale. En effet, les agriculteurs de la wilaya ont à plusieurs reprises souligné ce problème d'absence d'énergie électrique dans leurs exploitations, causant des retards dans l'irrigation et dans les élevages. L'absence d'énergie électrique retarde également les stratégies de mécanisation de l'agriculture, car ce volet repose essentiellement sur cette énergie. Sans l'électricité, c'est carrément la modernisation du secteur qui s'en trouve freinée, de l'avis des agriculteurs eux-mêmes qui n'ont pas hésité à exprimer leur désespoir. Pourtant, ajoutent-ils, la volonté ne manque pas, mais elle bute souvent sur des problèmes souvent futiles, comme celui du raccordement des exploitations à l'électricité. En fait, bien des obstacles continuent de freiner le développement de l'agriculture dans la wilaya, alors que des solutions sont très faciles et peu coûteuses. Par ailleurs, il est à rappeler que durant l'année 2020, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié de 304 projets d'investissement dont 223 projets relèvent du secteur de l'agroalimentaire, alors que 81 sont purement agricoles. Les responsables de cet organisme ont précisé que six projets se spécialisent globalement dans les huileries et le raffinage d'origine végétale, 39 sont des projets d'abattage et de découpage industriel des viandes de boucherie, 26 se spécialisent dans la fabrication des produits de l'alimentation du bétail, fabrication et transformation des produits alimentaires, une quinzaine de projets spécialisés dans la production du lait et de produits laitiers, d'autres projets enfin sont spécialisés dans la transformation des matières animales et végétales ainsi que la sucrerie et le raffinage. Sur ce total, l'Andi fait état du lancement de 104 projets. À noter que ces projets qui visent à booster le secteur ont nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière estimée à 2 573 milliards de dinars. Un regain qui, selon les mêmes responsables, devrait générer quelque 3 336 emplois directs. En ce qui concerne les projets du domaine purement agricole, l'Andi a fait savoir que 81 projets ont nécessité la mobilisation d'une bagatelle de 2,29 milliards de dinars. Ces projets généreront quelque 614 emplois directs, selon les mêmes chiffres.