Le procès en appel dans l'affaire de la société de fabrication et d'importation de médicaments GB Pharma, s'est ouvert, hier, à la cour d'Alger, par les auditions des accusés. Les principaux accusés ont nié les accusations retenues contre eux. Le procureur général a requis une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars à l'encontre des deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. Le parquet a également requis 3 ans de prison ferme à l'encontre de l'ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane. Fin novembre dernier, le tribunal de Sidi M'hamed (Alger) avait prononcé, dans cette affaire, une peine de 5 ans de prison ferme à l'encontre d'Ouyahia et Sellal, et acquitté l'ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaalane. Ouyahia et Sellal sont accusés d'octroi de privilèges injustifiés au groupe Condor et à ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d'une usine de fabrication de médicaments GB Pharma dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah (à l'ouest d'Alger), laquelle était gérée par l'ancien ministre de la Poste et des Télécommunications, Moussa Benhamadi, décédé en juillet dernier à la prison d'El Harrach, des suites de la Covid-19. Le Groupe Condor avait bénéficié auprès d'Ouyahia et de Sellal de facilitations jugées illégales pour la réalisation d'un centre pour brûlés, à Skikda par la société Travocovia, une des filiales de ce groupe, ainsi que d'interventions lors de la passation de marchés avec l'opérateur public de téléphonie mobile Mobilis, pour l'acquisition de téléphones portables et de tablettes auprès du groupe Condor. Les frères Benhamadi sont également poursuivis leur participation au financement occulte de la campagne électorale concernant le 5e mandat en faveur de Abdelaziz Bouteflika, à travers un compte bancaire ouvert spécialement pour recueillir l'argent collecté, dans le cadre de la levée des fonds pour les besoins de cette campagne.