Pour sa troisième sortie en phase des poules de la Champions League, le CR Belouizdad ne gagne toujours pas. Face à Al Hillal du Soudan, les champions d'Algérie en titre ont été tenus en échec au stade du 5-Juillet (1-1) et compromettent sérieusement, ainsi, leurs chances de passer ce tour. Et la rencontre a été difficilement entamée par les Algériens qui concèdent un but au bout de trois minutes de jeu. El Ghorbal profite d'un mauvais dégagement du gardien de but Toufik Moussaoui et d'une mauvaise couverture de son défenseur, Sofiane Bouchar. Fort heureusement que Marcellin Koukpo a fait appel à sa technicité en toute fin de première période pour remettre les pendules à l'heure d'une talonnade «à la Madjer», entachée, faut-il le dire, d'une position de hors jeu. Et au moment où l'on pensait que les Algérois allaient entamer la seconde période avec un nouvel état d'esprit, c'est le contraire qui se produit. Une équipe perdue sur le rectangle vert, qui a donné l'occasion aux Soudanais de conserver le score. Un positionnement incompréhensible des joueurs sur le terrain et des changements largement contestable. Un homme est pointé d'un doigt accusateur, à savoir le coach Frank Dumas. Celui-ci est accusé même d'avoir écarté certains joueurs, à l'image de Islam Bakir, Ahmed Gasmi et Foued Ghanem, en les utilisant pour régler des comptes avec d'autres dirigeants, à commencer par le directeur sportif Taoufik Kourichi. Ce dernier, quant à lui, est en conflit avec le directeur général, Chérif Hachichi, et cet état de fait est payé cher par l'équipe. Ces résultats, prestations ainsi que l'ambiance qui règne au sein du groupe nécessite une intervention énergétique du premier responsable du club, Charaf Eddine Amara. Ce dernier serait en train de préparer une révolution dans les jours à venir, après avoir constaté et confirmé que rien ne tourne rond au sein de son club et son équipe, malgré les moyens financiers colossaux mis en place par le groupe Madar-Holding. On évoque, de sources au fait des affaires du Chabab, des changements radicaux touchant le staff administratif, technique et médical, étant donné que tout le monde nage à contre-courant. Et c'est surtout sur le plan administratif qui le changement semble s'imposer, de l'avis de tous ceux qui suivent l'actualité du Chabab. Hachichi et Kourichi ont échoué, dit-on, sur plusieurs dossiers et leur bras de fer se répercute négativement sur les autres. Des sources avaient déjà évoqué le nom de Saïd Allik, qui serait sur le point de revenir, ou encore Hacène Hammar, l'ancien président de l'ES Sétif. Les supporters, se trouvant à la croisée des chemins, craignent le pire, surtout que leur équipe s'attend à un calendrier démentiel, en championnat, coupe de la Ligue et Champions League. Avec déjà 6 matchs en retard en championnat et des blessures à la pelle, les Rouge et Blanc de la capitale se trouvent dos au mur.