Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a examiné avec le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen, les derniers développements de la cause sahraouie, après l'agression marocaine dans la région d'El- Gueguerat, laquelle a torpillé le 13 novembre écoulé l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis 1991. L'Agence de presse sahraouie (SPS) a indiqué, mercredi, que Ould Salek, Envoyé personnel du Président de la République sahraouie, a été reçu mercredi, par M. Demeke Mekonnen auquel il a remis un message du Président Brahim Ghali, destiné au Premier ministre, Abiy Ahmed, portant sur les derniers développements de la cause sahraouie. Selon SPS, les entretiens entre les deux parties ont porté sur la situation régionale et internationale, notamment sur les derniers développements de la cause sahraouie, après l'agression marocaine dans la région d'El Guerguerat, laquelle a torpillé le plan de règlement de l'ONU et de l'OUA autour du Sahara occidental en 1991. A cette occasion, les deux parties se sont félicitées des excellentes relations bilatérales historiques, faisant part de leur disposition à les développer au service des deux peuples et pays. Par ailleurs, les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi, jeudi pour le 120e jour consécutif, leurs attaques contre les forces de l'occupation marocaine, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le communiqué n° 120, rapporté par l'Agence sahraouie SPS, «les combattants de l'APLS ont ciblé, par un bombardement intense, les positions de retranchement des soldats de l'occupation dans la zone de Laaked dans le secteur de Mahbés, et un autre bombardement dans la région de Rous Bennamira dans le secteur de Farsiya». Les «attaques continuent de cibler les sites des soldats d'occupation, qui ont subi des pertes considérables en vies humaines et en matériel le long du mur de la honte», conclut la même source. D'autre part, un groupe de plus de 270 ONG a exprimé mercredi sa «profonde» inquiétude concernant les violations graves des droits humains perpétrées par le Maroc contre les Sahraouis, appelant la Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) à dépêcher «sans délai» une mission d'observation au Sahara occidental occupé. L'appel a été lancé à l'occasion d'une mise à jour orale à Genève où se tient la 46e session de l'Assemblée générale du Conseil des droits de l'homme. Les 272 organisations, dont la Commission nationale sahraouie des droits de l'homme, ont fait part de leur «profonde préoccupation quant aux violations graves et systématiques des droits de l'homme et aux infractions au droit international humanitaire commises par le Royaume du Maroc puissance occupante du territoire non autonome du Sahara occidental». Déplorant, le silence persistant observé par le HCDH, les ONG ont appelé le Haut commissaire des Nations unies, à «envoyer sans délai une mission d'observation au Sahara occidental occupé et à faire un rapport au Conseil des droits de l'homme lors de sa 47eme session». Les ONG ont, à cette occasion, souligné que «la reprise du conflit armé qui a suivi la rupture du cessez-le-feu de 1991 par le Maroc, a conduit à une répression accrue de la population civile sahraouie, notamment des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes qui tentent de rendre compte des abus commis par les forces d'occupation». Enfin, l'Iran a réaffirmé son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, appelant le Maroc à cesser les violations des droits de l'homme au Sahara occidental. Dans le compte rendu analytique de la 9e séance de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) de l'Assemblée générale de l'ONU, le représentant de l'Iran auprès de l'ONU, Mohammad Reza Sahraei, a réitéré le soutien de son pays «au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément à la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale et exprime son soutien au processus de règlement (onusien) visant à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant l'exercice de ce droit». Pour le Premier conseiller de la mission de l'Iran auprès de l'ONU, «il est essentiel que les parties s'engagent à poursuivre le processus, dans le cadre de pourparlers parrainés par les Nations Unies, sans conditions préalables et de bonne foi «. Il a dénoncé «une tentative désespérée» du Maroc de «dissimuler son manquement à l'obligation de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination que la communauté internationale lui a promis depuis longtemps».