L'Algérie et le Mali ont salué les «avancées» enregistrées dans la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a indiqué, hier, un communiqué conjoint ayant sanctionné la visite d'amitié et de travail à Alger du chef de l'Etat malien, Bah N'Daw. Dans ce cadre, Bah N'Daw a exprimé sa «haute appréciation du rôle-clé» que joue l'Algérie en sa qualité de pays voisin, de chef de file de la Médiation internationale et de président du Comité de suivi de l'Accord, pour «restaurer la paix, la sécurité et la stabilité au Mali (...)», tout en exprimant «le vif souhait que ce rôle soit poursuivi». De son côté, le président Tebboune a souligné «la nécessité impérieuse que la Transition se poursuive dans la sérénité et l'apaisement afin qu'elle puisse être couronnée par la tenue des échéances électorales dans les délais fixés», renouvelant «l'entière disponibilité» et «la détermination de l'Algérie à ne ménager aucun effort pour diligenter la mise en oeuvre de l'Accord». Officiellement, cette visite s'inscrit dans le cadre de la coopération, mais le fond de la question est de discuter avec un partenaire sûr. À ce sujet, les deux chefs d'Etat ont réaffirmé leur «volonté de tout mettre en oeuvre» pour renforcer davantage le partenariat liant les deux pays et le diversifier. Outre la coopération bilatérale, la gestion de la Transition au Mali, le maintien de la paix, de la coopération économique et le respect des prochaines échéances électorales, les échanges ont surtout tourné autour de la sécurité des frontières et de la lutte contre le terrorisme. Dans ce cadre, les deux présidents ont réitéré leur «ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes» et convenu de «conjuguer davantage leur efforts pour venir à bout de ce fléau et de ses connexions, notamment la radicalisation et l'extrémisme violent, le crime transfrontalier organisé, le trafic de drogue, les réseaux de trafic d'êtres humains et la pratique du paiement des rançons contre la libération d'otages, qui continuent de compromettre les efforts de stabilité et de développement des Etats du Sahel». En outre, ils ont salué la tenue de la Commission mixte militaire, le 9 février 2021, à Bamako et la signature, le 11 février 2021, de la convention de partenariat entre l'Algérie et l'Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye, tout en se déclarant «satisfaits» de la décision de convoquer prochainement la première session du Conseil d'affaires algéro-malien. Dans ce contexte, les minis-tres chargés des Affaires étrangères respectifs ont été chargés de «s'assurer, à la prochaine réunion du Comité bilatéral stratégique, du parachèvement de la mise en oeuvre de toutes les actions convenues dans la feuille de route de coopération en vigueur», notamment dans les domaines prioritaires de la défense et de la sécurité, de l'éducation et de la formation professionnelle, de l'équipement et des transports, de l'énergie et de l'hydraulique, des mines, de la santé, de la communication. Comme il a été question de la réactivation de la Grande Commission mixte et du Comité bilatéral frontalier à même d' «explorer de nouveaux créneaux de coopération», tout en accordant une priorité aux projets structurants, tels que la Route transsaharienne. Sur les plans régional et international, les deux chefs d'Etat se sont félicités de «la convergence des positions et des analyses des deux pays sur les principales questions» en la matière. Enfin, Bah N'Daw a invité le président Tebboune à effectuer une visite d'Etat au Mali à une date qui sera à «convenir d'un commun accord par voie diplomatique».