Un nouveau jalon sera posé dans moins de 3 mois pour édifier cette «Algérie nouvelle» tant attendue. Les Algériens sont appelés à élire une Assemblée nationale, des représentants qui doivent répondre à leurs aspirations et rompre avec certaines pratiques du passé qui ont érigé le palais Zighoud Youcef en caisse de résonnance de l'ancien système. Un lieu hautement symbolique où la voix du peuple a été baillonnée pour céder aux intérêts bassement personnels qui ont tissé le lit des affairistes, de la corruption. Il n'est pas question de mettre tout ce beau monde dans le même panier, bon nombre d'entre eux sont intègres, mais il faut se rendre à l'évidence que c'est l'image qui s'est construite dans l'imaginaire collectif. La sanction est implacable: entre le peuple et ses élus c'est le divorce. Le taux d'abstention aux élections législatives de 2017 s`est établi à plus de 60%. Il représentera certainement un des enjeux du scrutin du 12 juin appelé à amorcer un tournant majeur dans l'instauration des pratiques démocratiques. Le ministre de la Communication a pris les devants pour sensibiliser les médias qui y ont à jouer un rôle de premier ordre. «Les médias traditionnels et électroniques sont conscients de leur responsabilité quant à leur contribution, avec professionnalisme, dans la réussite de ce rendez-vous électoral important, notamment à travers et d'acter les nouvelles garanties démocratiques», a déclaré Ammar Belhimer s'adressant à la presse, en marge de sa visite, vendredi, dans la wilaya de Mostaganem. «Ce rendez-vous électoral, s'affiche avec d'importantes nouvelles garanties démocratiques, dont notamment l'éloignement de l'argent des opérations électorales, et le renforcement des chances de la femme et des jeunes universitaires», a souligné le porte-parole du gouvernement. Il faut rappeler que la tenue d'élections législatives anticipées s'est profilée, le 20 septembre 2020, lors d'une rencontre du président de la République avec des représentants de la presse nationale. «Je souhaiterais que les citoyens plébiscitent le projet de révision constitutionnelle, pour qu'on puisse passer directement à la révision de la loi portant régime électoral, laquelle sera soumise au Parlement pour donner naissance, si possible, à de nouvelles institutions élues avant la fin de l'année», avait annoncé Abdelmadjid Tebboune qui s'était exprimé sur l'amendement de la Loi fondamentale. La nouvelle Constitution, un de ses chantiers majeurs du début du quinquennat du locataire d'El Mouradia, a été adoptée lors d'un referendum qui s'est tenu le 1er novembre 2020. Le 11 mars 2021 le chef de l'Etat signait un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 12 juin 2021 en vue de l'élection des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). «En vertu des dispositions de l'article 151, alinéa 02, de la Constitution, le président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, a signé aujourd'hui 27 Rajab 1442, correspondant au 11 mars 2021, le décret présidentiel 96-01 relatif à la convocation du corps électoral en vue des élections législatives, dont la date est fixée au samedi 12 juin 2021», indiquait un communiqué de la présidence de la République.