Après le poisson, le poulet vient de «prendre des ailes.» Son prix connaît une augmentation, depuis quelques jours. Il frôle les 500 DA le kg dans certaines villes du pays alors qu'il était proposé, il y a tout juste quelques jours, à 200 DA le kg. Il n'est, plus désormais «le refuge» du consommateur à faibles revenus. Réagissant à cette hausse soudaine, Mohamed Kharroubi, DG de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev), tente de dissiper la peur et rassure quant à une prochaine baisse du prix du poulet. Il a indiqué, en effet, que «le prix de la volaille au consommateur devrait se stabiliser, dans les prochains jours, autour de 320 dinars le kilogramme». C'est ce qu'il a déclaré, hier, lors de son passage à l'émission L'Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Il a affirmé que le ministère de l'Agriculture est en train de gérer cette période de hausse des prix, sans donner plus de détails sur le plan mis en place par la tutelle, pour contenir la mercuriale. Néanmoins, cette dernière a, selon le même responsable, anticipé les perturbations en matière d'approvisionnement en viandes rouges à venir qui peuvent être «instrumentalisées» par les «charognards», afin de spéculer sur les prix. Le premier responsable de l'Onilev a affirmé que «l'Algérie a importé plus de 20000 taurillons d'engraissement». Une quantité qu'il juge «suffisante pour approvisionner le marché en viande rouge durant le Ramadhan». Il dira, dans ce sens, que «l'importation de bovins destinés à l'abattage, au lieu des viandes rouges fraîches ou congelées, permettra d'augmenter la cadence de l'activité des abattoirs et des boucheries et de répondre à la forte demande en viande fraîche durant le mois de Ramadhan». Kharroubi a également révélé que «des boucheries mobiles seront mobilisées pour assurer l'approvisionnement des quartiers populaires en viandes rouges fraîches dans plusieurs wilayas, durant le mois sacré». Il ressort des déclarations du même responsable qu'il faut du temps pour voir inversée la tendance haussière du prix du poulet. Il a d'abord précisé que «la durée d'élevage nécessaire pour la production du poulet prend un temps allant de 45 à 50 jours». Cela avant de déclarer que «les prix du poulet vont se stabiliser d'ici une dizaine de jours». La solution est selon le DG de l'Onilev, «de booster la production». C'est ce qu'il a déclaré avant de donner l'exemple de la pomme de terre. Selon lui, «c'est grâce au développement de l'agriculture saharienne que la pomme de terre est produite toute l'année».