Après le retrait des commandes du complexe Sider El Hadjar, d'entre les mains de l'ex-P-DG, et moins de 48 heures après, le secrétaire général du Syndicat d'entreprise, Azzou Bey, vient à son tour de faire l'objet d'un retrait de confiance, avons-nous appris auprès des travailleurs, contactés par téléphone. Fulgurante coïncidence de cette accélération des événements au sein de la forteresse d'acier. En effet, celui qui avait défié le patron du bureau de l'Union de wilaya Ugta d'Annaba, a fini par se faire évincer de son bureau, pour avoir signifié dans une assemblée générale, que «le complexe El Hadjar est une ligne rouge» et que «le syndicat et les sidérurgistes n'accepteraient aucune ingérence externe à leur usine». Ces propos ont a priori perturbé un certain milieu que l'ex-porte-parole des métallurgistes, a accusé de vouloir déstabiliser le complexe, pour des fins mafieuses. En tout état de cause, qu'il s'agisse d'une réplique au défi ou d'une entrave au règlement syndical, le patron de l'Union de wilaya Ugta d'Annaba a suspendu le secrétaire général du syndicat d'entreprise de Sider El-Hadjar, Azzou Bey, de toutes activités syndicales. La décision fait suite à la signature de 19 syndicalistes favorables au départ d'Azzou Bey, sur les 31 membres du bureau syndical de Sider El-Hadjar. Il est à noter que, cette décision a été prise, lors d'une réunion tenue le même jour du limogeage de Réda Belhadj, ex-P-DG du complexe sider. Au motif de la suspension de l'ex-SG du syndicat d'El Hadjar, les plaintes chargeant l'ex-SG du syndicat, sur les entraves à la loi fondamentale et règlement interne de L'Ugta, dont la tenue d'un rassemblement sans l'aval de l'Union de wilaya UGTA d'Annaba, nous dit-on. Celle-ci a, par le biais d'un PV, chargé Messaoud Azzedine, d'assurer l'intérim de Azzou Bey, à la tête du syndicat d'entreprise jusqu'à la tenue de la session syndicale, a fait savoir notre source. La suspension de l'ex-SG du syndicat de Sider, semble être la brèche de la déstabilisation qui, relativement colmater, vient d'être fragilisée donnant lieu aux prémices de l'agitation. En effet, la désignation de Azzedine Messaoud à la tête du syndicat d'entreprise, a provoqué la colère des sidérurgistes qui ont aussitôt rappliqué, en fermant les différents accès du complexe, interdisant ainsi, au nouveau SG et ses alliés l'entrée à l'usine, ont précisé nos sources. Le nouveau SG qui est parvenu en fin de journée à entrer à l'usine et rencontrer le nouveau DG par intérim, pour la remise du PV d'installation. Or, Lotfi Manaâ, de par son statut d'intérimaire, lui aurait signifié qu'il ne pouvait entreprendre aucune action officielle. À croire les infiltrations apportées par nos sources, le nouveau SG du syndicat de Sider, aurait décidé une grève de la faim. Il aurait passé la nuit du lundi au mardi, au siège du syndicat, avant que le PV de sa désignation ne soit remis officiellement au DG par un huissier de justice. Aussitôt, Messaoud Azzedine a abandonné son action. Mieux encore, soucieux de la stabilité de l'usine et l'intérêt des travailleurs le SG suspendu, a décidé de renoncer au rassemblement syndical prévu, hier, au complexe. Mais la démarche n'a pas apaisé la tension et la colère des travailleurs et les syndicalistes de Sider, qui, dans une pétition signée par 23 syndicalistes sur les 31 que compte le bureau syndical, dont nous détenons une copie, refusent la suspension d'Azzou Bey et exigent sa réintégration au poste de SG du syndicat d'El Hadjar.