Les contestataires ont brandi des banderoles revendiquant le départ de Kamel Friteh Les guerres syndicales sont devenues un grand classique pour le complexe d'El Hadjar. Ecarté totalement et définitivement de la sphère syndicale, l'ex-secrétaire général du syndicat de l'entreprise Sider, Noureddine Amouri avec, une dizaine de sidérurgistes d'alliance, ont, dans la matinée hier, usé d'un cadenas pour fermer la porte d'entrée du siège de l'Union de wilaya de l'Ugta de Annaba, avons-nous constaté sur place. Les contestataires pour la plupart déchus de leurs postes d'emploi, ont brandi des banderoles, revendiquant le départ de Kamel Friteh, SG de l'Union de wilaya de Annaba. Une action intervenant, notons-le, après que Noureddine Amouri fut éliminé de l'Ugta, lui qui était chargé de la réglementation. Mieux encore, l'ex-SG du syndicat des travailleurs de Sider, n'est plus en mesure de prétendre à une quelconque candidature ou activité syndicale. Déplaisante situation pour celui, qui, dans un temps très récent, se considérait indétrônable. Pour faire revaloir son droit à l'activité syndicale, l'ex-SG, s'est inspiré de l'action des députés du Parlement en cadenassant la porte du siège de l'Union de wilaya de l'Ugta et demander à Kamel Friteh de partir. Sauf que, le siège de l'Union de wialya l'Ugta de Annaba n'est pas l'hémicycle de Zighoud Youcef, et Saïd Bouhadja n'est pas Kamel Friteh. Celui-ci a, par voie d'huissier de justice, fait établir un PV de constat de la situation. Mieux encore, le SG de l'Union de wilaya, a introduit une action en justice. Il faut dire qu'une telle situation était prévisible. Car, les guerres syndicales sont devenues un grand classique pour le complexe d'El Hadjar, où, chaque clan veut jeter son dévolu. Mais le plus intelligent c'est celui qui sait comment rester à la barre des commandes. Comme ce ne fut pas le cas des prédécesseurs de Noureddine Amouri, Aissa Menadi et Smain Kouadria en l'occurrence. Deux aguerris du syndicat des travailleurs, d'El Hadjar, qui sont parvenus à instaurer un régime syndical, à même de leur permettre de se frayer un chemin vers, l'eldorado du Parlement. Car, il est impératif de signaler que le statut de secrétaire général du syndicat d'El Hadjar, est devenu depuis quelques années, un visa pour la députation. Un statut qui se paie rappelons-le, à coup de complicité entre le syndicat le la direction de l'entité. Les questions socioprofessionnelles étaient sources de conflits opposant, les prédécesseurs de Noureddine Amouri, aux différents locataires des directions générales du complexe. Côté relationnel, les rapports étaient plus qu'harmonieux... Une philosophie qui avait permis, aux deux forgerons du syndicalisme à El Hadjar, de bénéficier d'un soutien de masse de la part des sidérurgistes. Ce qui n'est pas le cas de Noureddine Amouri, pris au piège d'un conflit avec la direction générale du complexe. Un conflit nous dit-on, plustôt d'intérêts, notamment du côté syndical. Une manoeuvre qualifiée une fois de plus d'ingérence, servant les intérêts occultes, de parties influentes à Annaba. Celles-ci, prêtes à tout faire, même au détriment de l'intérêt du complexe. Par ailleurs les salariés qui soutenaient l'ex-SG du syndicat de Sider, ont signé leur niet et persisté, quant à un éventuel retour de Amouri à la «baraka» du syndicat, en intervenant par centaines, pour ouvrir l'accès du siège de l'Ugta. En réalité, c'était un vrai bras de fer entre le clan Amouri et les milliers de sidérurgistes. Ces derniers bien déterminés à prendre les choses en main pour, ont-ils dit, la préservation de leur source de vie, le complexe Sider en l'occurrence.