La tension travailleurs-syndicat a fini par des manœuvres décisives, opérées dans le cadre d'une assemblée générale extraordinaire pour écarter l'ex-secrétaire général du complexe d'El Hadjar, du comité de participation de la même entreprise. Ainsi, approuvée à la majorité absolue de 51 membres sur un total de 77 composant le comité de participation de l'usine, Said Sayed a été élu, lors de l'AG extraordinaire, tenue avant-hier, nouveau président du CP du complexe Sider Annaba, en remplacement de Riad Djemaï, qui a fait l'objet d'un retrait de confiance. Une démarche engagée après, celle enregistrée, il y a plus d'un mois pour le même motif, à savoir le retrait de confiance de sa qualité de SG du syndicat d'entreprise. Notons que le désormais ex-président du CP du complexe Sider et ex-porte-parole des sidérurgistes, Reda Djemaï a, jusqu'à la mise sous presse, fait l'objet d'un double retrait de confiance. Dans ce sens, on apprend que l'intérim du bureau du syndicat du complexe d'El Hadjar, a été confié à Azzou Bey. Ce dernier qui, élu lors d'une AG organisée, il y a plus d'un mois, assurera l'intérim du bureau syndical d'El Hadjar, jusqu'à l'élection d'un nouveau secrétaire général. De même pour le président du CP du complexe Sider, Saïd Sayed en l'occurrence, puisque, convient-il de le souligner, le processus des élections d'un nouveau bureau syndical, obéit au règlement organique, régissant ce types d'élections, notamment sur le volet des candidatures. Pour rappel, l'ex-SG du syndicat de Sider El Hadjar et le désormais ex-président du CP, avaient été élus en 2018 en tant que tels après le renouvellement des instances syndicales du complexe Sider, la même année. Réda Djemaï avait été porté à la tête du syndicat d'entreprise et du comité de participation, par plus de 50% des électeurs, représentant les 32 sections syndicales, des 15 unités de production du complexe. Or, ce statut, qui n'a duré que le temps d'une année, avant que l'occupant du siège de SG du syndicat d'entreprise, soit écarté par ses électeurs, les sidérurgistes en l'occurrence, puisque, et selon les indiscrétions qui ont filtré sur les dessous de ces deux retraits de confiance, ont trait notamment au faible bilan pour ne pas dire négatif des activités, de l'ex-SG du syndicat et du CP. Nos sources ont mis en avant, notamment, les doléances professionnelles des travailleurs. « Djemaï n'a pas le sens des négociations. Toutes nos doléances sont restées en stand-by», a précisé la même source. «Il a échoué dans sa mission syndicale, dont les préoccupations socioprofessionnelles des 5 300 employés du site métallurgique d'El-Hadjar», nous dit-on clairement. Il semble que l'ex-SG du syndicat d'entreprise, n'était pas de taille pour veiller à la préservation de la stabilité de l'entité contre les aléas de la déstabilisation, orchestrée par la mafia externe. «Des situations qui ciblent directement les acquis des travailleurs, dont le pacte social surtout», nous précise t-on. À l'unanimité, plusieurs sidérurgistes, contactés par téléphone, ont souligné l'inertie de l'ex-SG du syndicat de l'entreprise. Pour eux, ces deux retraits de confiance sont issus de leur conscience de l'impérative préservation de la stabilité de l'entité. Selon eux, cette souplesse a été à l'origine du dépassement des turbulences, marquant le complexe sidérurgique depuis quelques mois. Nos interlocuteurs ont, dans ce sillage, mis en exergue, chacun à sa manière, la feuille de route du complexe, dont la pérennité de la stabilité du complexe et l'augmentation de la production, sont entre autres, les challenges.