C'est, aujourd'hui, que la Fédération algérienne de football tiendra son assemblée générale ordinaire à l'hôtel Sheraton Club des Pins à Alger. L'occasion sera de présenter et approuver les deux bilans, moral et financier, de l'exercice 2020 du président sortant, Kheireddine Zetchi. Celui-ci, faut-il le rappeler, a décidé de ne pas se présenter à sa propre succession, en raison, dit-on, «de son refus d'assumer les conséquences du ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, de bloquer la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA». Aujourd'hui, ce sera la dernière épreuve de Zetchi à la tête de l'instance fédérale, avant de quitter le navire. Entre-temps, la campagne continue à être menée contre lui par différents cercles. Certains pousseraient même afin que ses bilans soient rejetés pour qu'il sorte par la petite porte. Seulement, voilà cela ne risque pas de se faire. Comme le stipule la réglementation en vigueur, les membres souhaitant soumettre des propositions motivées et/ou des questions concernant l'ordre du jour et le contenu des différents rapports, avaient jusqu'au 31 mars dernier pour les communiquer par écrit au secrétariat général de la FAF. Mais le seul membre qui a émis des réserves n'est autre que Mohamed Zerouati, comme à son habitude d'ailleurs, sans pour autant demander la parole. Concernant la fuite du rapport financier, transmis par courriel aux membres de l'AG, où plusieurs «imperfections» ont été rapportées, Zetchi ne semble pas se soucier, d'autant plus, selon lui, que ce rapport a été validé par le commissaire aux comptes, qui n'a relevé aucune réserve, selon lui. À la fin des travaux de cette AGO, et selon son ordre du jour, il sera question d'élire la commission électorale (candidature et recours), ainsi que celle Ad-Hoc, chargée des passations de consignes, en prévision de l'AG élective du 15 avril prochain. Le choix des deux dates, comme déjà rapporté sur ces colonnes, ne colle pas avec la réglementation en vigueur. En effet, et selon l'article 26, alinéa 1 paragraphe 2, des statuts de l'instance fédérale, il est mentionné que «les élections de la FAF auront lieu soixante (60) jours après la date de la tenue de l'assemblée générale ordinaire», ce qui n'est, cette fois-ci, pas le cas. Dans le paragraphe 4 du même article, il est mentionné que «la liste définitive des candidats retenus doit être rendue publique sur le site de la FAF et par voie de presse au minimum quinze (15) jours avant la date prévue pour la tenue des élections de la FAF». Chose qui ne peut se faire, selon les dates retenues, puisque 10 jours seulement les séparent. C'est à s'interroger, une fois de plus, sur la validation de ces dates par Khaldi, lui qui, selon l'article 181 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013, «veille au contrôle du respect des lois et règlements en vigueur par le Comité national olympique, le Comité national paralympique, les Fédérations sportives nationales ligues et clubs sportifs».