Dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, sur son site officiel, la Fédération algérienne de football (FAF) a annoncé les dates des deux prochaines assemblées générales, ordinaires (AGO) et élective (AGE). La première aura lieu le 5 avril prochain, alors que la seconde est programmée 10 jours plus tard, soit le 15 du même mois. Entre les deux dates, l'instance fédérale n'a pipé mot sur l'AG extraordinaire qu'elle (la FAF) ne cessait de revendiquer pour voter la mise en conformité de ses statuts avec ceux de la FIFA. Mais le premier responsable du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), Sid Ali Khaldi, qui en fait une affaire personnelle, a balayé d'un revers de la main cette revendication, relevant un problème de «timing». Sa note méthodologique est «claire, nette et précise», en interdisant aux Fédérations toute modification dans les statuts lors de la dernière année du mandat olympique. Quoi que l'on dise, la menace de la FIFA y est, elle qui met en garde contre la tenue du rendez-vous électoral avec les anciens statuts, mais le MJS ne semble pas branché. C'est d'ailleurs pour cette raison que le président sortant, Kheireddine Zetchi, aurait décidé de ne pas briguer un autre mandat. «Il ne veut pas assumer la responsabilité d'une éventuelle sanction si les statuts ne sont pas modifiés», affirme une source au fait de cette affaire. Y aura-t-il, par la suite, une autre sanction en direction de la FAF de la part de la FIFA pour «ingérence» du MJS? C'est une autre hypothèse que plusieurs parties n'écartent pas. En dépit de cette menace, l'on constate, en voyant les deux dates retenues par la FAF et validées par le MJS pour l'AGO et l'AGE, qu'il y a une transgression flagrante de la réglementation et des statuts même de la FAF. Selon l'article 26, alinéa 1 paragraphe 2, des statuts de l'instance fédérale, il est mentionné que «les élections de la FAF auront lieu soixante (60) jours après la date de la tenue de l'assemblée générale ordinaire», ce qui n'est, cette fois-ci, pas le cas. Dans le paragraphe 4 du même article, il est mentionné que «la liste définitive des candidats retenus doit être rendue publique sur le site de la FAF et par voie de presse au minimum quinze (15) jours avant la date prévue pour la tenue des élections de la FAF». Chose qui ne peut se faire, selon les dates retenues, puisque 10 jours seulement les séparent. En plus, après l'AGO, les dossiers de candidature seront déposés au niveau de la commission de candidature, avant que ne siège celle des recours et la validation de la liste définitive des candidats retenus. Comme pour dire, donc, qu'on impose à la FAF de garder ses statuts, contrairement aux injonctions de la FIFA, et on les viole. «Le ministre chargé des Sports veille au contrôle du respect des lois et règlements en vigueur par le Comité national olympique, le Comité national paralympique, les Fédérations sportives nationales ligues et clubs sportifs», stipule, faut-il le rappeler, l'article 181 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013.