La stabilité et le développement du Mali, en pleine transition politique, sont des enjeux stratégiques capitaux pour l'Algérie. «Les présidents Tebboune et Bah N'Daw ont décidé de renforcer les relations bilatérales et de les faire passer à une nouvelle étape basée sur la paix, la sécurité et la stabilité, d'une part, et d'autre part, visant à poursuivre le développement et la prospérité pour les deux peuples du Mali et de l'Algérie», a affirmé Zeïni Moulaye, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, à l'issue de l'audience que lui a accordée le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Lors de cette audience, tenue en présence de Noureddine Bardad Daiadj, directeur de cabinet du président de la République, de Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères et Kamel Beldjoud, ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Zeïni Moulaye a ajouté avoir transmis au chef de l'Etat un message du président malien Bah N'Daw. Avec son homologue Sabri Boukadoum, ils ont présidé la 16e session du Comité bilatéral stratégique. La session a porté sur le développement de la coopération, l'Accord de paix issu du processus d'Alger et la situation dans la région. Dans ce cadre, Zeïni Moulaye a sollicité l'accompagnement du gouvernement algérien pour la réussite de la Transition «sur deux dimensions cruciales», à savoir «la sécurité et les élections générales». À ce sujet, le ministre malien de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, a déclaré, à l'issue de son entretien avec le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a mis en avant l'importance de «réactiver» les commissions bilatérales dans les domaines des collectivités locales et de l'administration territoriale, du fait que l'Algérie a une «très grande expérience» dans ces domaines. Dans un même élan, Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères, a réitéré la détermination de l'Algérie à «consolider la confiance entre les différentes parties signataires de l'accord pour faire avancer le processus de paix et de la réconciliation au Mali». À ce sujet, Zeïni Moulaye a affirmé que le gouvernement malien «ne ménage aucun effort pour tenir ses engagements et particulièrement ceux liés à l'Accord pour la paix et la réconciliation». D'autant qu'il reconnaît que la situation prévalant au Mali était «préoccupante sur les plans sécuritaire, militaire, économique et social». À ce sujet, il y a lieu de signaler que le secrétaire général du ministère de la Défense nationale par intérim, le général-major Mohamed Saleh Benbicha, a reçu, hier, le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, qui effectue une visite officielle en Algérie. Les deux parties ont eu des entretiens portant sur «l'état de la coopération militaire bilatérale» et échangé les analyses et les points de vue sur «les questions d'intérêt commun», indique un communiqué du ministère de la Défense nationale. Dans l'axe de la coopération, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que «les deux parties se sont mises d'accord sur une feuille de route» et sur le fait qu'elles allaient «signer bientôt un document, portant sur un ensemble de procédures devant optimiser les relations bilatérales dans différents domaines». Il s'agit, selon le ministre, de la réactivation des mécanismes de la coopération bilatérale particulièrement la grande Commission mixte et le Comité bilatéral frontalier qui revêt une grande importance en vue de prospecter de nouveaux créneaux de coopération.