Une plateforme en ligne de vente d'oeuvres d'art algériennes vient d'être lancée. C'est lors d'une cérémonie officielle animée par la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, qu'il a été procédé à la mise en ligne officielle de «lawhati.dz» dont la gestion incombe à l'Aarc (l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel) A ce titre, nous apprenons que l'Aarc touchera un pourcentage de commission sur chaque oeuvre vendue. Annoncée comme «un outil au service du marché de l'art», cette plateforme de vente et d'exposition se veut comme il est indiqué sur le site qu'il «est possible dès maintenant en Algérie, de commercer en ligne des oeuvres d'art, via notre portail «Lawhati» de vente sur Internet. Cette nouvelle option commerciale - fonctionnelle et judicieuse - est possible grâce à l'informatisation et la sécurisation des moyens mis en ligne, qui attendent quand même d'être généralisées en Algérie par les différents professionnels et acteurs du marché qui souhaitent fructifier leurs acquis et investissement pour collectionner des oeuvres d'art.». Un moyen d'accès plus facile avec une meilleure visibilité, Lawhati permettra aussi de facilité l'accès aux connaisseurs et les différents usagers dans ce domaine. Le portail propose plusieurs oeuvres déclinées en plusieurs médiums tels la peinture, le dessin, la photographie, en plus de la sculpture, la calligraphie et l'art graphique. Plusieurs médiums répertoriés Chaque oeuvre répertoriée au nom de son artiste est accompagnée du prix de la vente. Une vingtaine d'artistes sont discernables via leurs oeuvres. Ce qui peut paraître très minime pour l'instant comme chiffre. Parmi ces artistes algériens que l'on peut trouver, on peut citer Khaled Rochdi Bessaih, Hachemi Ameur, El Moustache, Fatima Chaffa, Adlane Djeffal ou encore le sculpteur Abdelkader Mahboub, le photographe Rafik Ziadi. le portail est décliné en arabe et en français. Des informations liées au monde de l'art sont également visibles sur ce portail, notamment la présentation du Centre d'art El Yasmine et la galerie d'art l'Atelier 31, tout deux domiciliés à Oran...Dans son allocution, la ministre de la Culture et des Arts a affirmé que cette plateforme «répondait à la demande des professionnels de l'art visuel, réunis en 2020 autour d'une rencontre sur le marché de l'art tout en indiquant que ce projet est un «pas positif» pour libérer le marché de l'art en Algérie. La ministre de la Culture a fait savoir que le marché de l'art a besoin d'organisation. Commande, paiement et livraison Elle regrettera le manque de professionnalisation dans ce domaine par de nombreux artistes qui n'ont pu trouver un «environnement propice» pour évoluer dans leur pays. À l'adresse des acteurs culturels et, notamment des galeristes, elle lancera un appel pour que ces derniers puissent «accompagner ce projet» qui vise, a-t-elle appuyé, à «impulser une nouvelle dynamique» économique en Algérie. Enfin, pour le paiement en ligne, la ministre a assuré que ce mode de paiement devra être mis en service «prochainement», assurant que des «discussions seront engagées avec les responsables des banques» pour rendre «effectif» le paiement par carte interbancaire sur la galerie en ligne «lawhati.dz». Une bonne nouvelle en soi. Reste le suivi et la visibilité de ce projet qui devra dans l'avenir faire ses preuves pour que le projet puisse avoir un vrai impact auprès des potentiels acheteurs notamment. Pour l'instant, la galerie connaît un nombre timide d'artistes et les noms des artistes proposés ne semblent pas très «cotés» dans le vrai marché de l'art, comme il se présente dans le monde...d'autant que l'on ne sait pas encore comment les prix se fixent en Algérie et sur quel critère, en l'absence de ventes aux enchères et de......véritable marche de l'art justement en Algérie! À noter qu'une partie «client» est visible sur le portail qui répondra, entres autres, à vos questions relatives, notamment à votre «commande», «le paiement», ainsi qu'à «l'expédition et la livraison».