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Hemingway, de Annaba à Cuba
1er Roman de Lamia Khalfallah
Publié dans L'Expression le 26 - 04 - 2021

«Moi et Hemingway» est un roman où s'entremêle le rêve et la réalité. L'auteure, enseignante de langue française, mais qui a choisi d'écrire en arabe, s'est inspirée de son admiration, sans commune mesure et sans bornes, vouée au grand écrivain américain Ernest Hemingway, pour tisser à sa manière, la trame de son premier roman paru aux Editions «Khayal». Il s'agit presque d'une histoire d'amour entre une lectrice invétérée d'Hemingway, prix Nobel de littérature en 1954, et ce dernier.
Peut-on tomber amoureuse d'un écrivain rien qu'en lisant ses romans et quand bien même ce dernier est décédé?
C'est vraisemblablement le cas dans ce roman où le délire du personnage principal se mêle à la beauté que dégage l'écriture de Lamia Khalfallah.
Des clins d'oeil épars
Le roman s'ouvre sur l'arrivée d'Hemingway dans la ville d'Annaba. Annaba est la ville adoptive de l'auteur du roman ainsi que du personnage principal de ce dernier, Thoraya. Hemingway est alors entrainé par l'héroïne du roman, dans une visite guidée dans Annaba, ville mythique et belle. C'est ainsi que le voyage d'Hemingway et Thoraya commence pour se poursuivre dans d'autres villes du monde, mythiques également.
Lamia Khalfallah réussit à chaque fois, à faire oublier au lecteur que tout, ou presque dans ce roman, n'est qu'un rêve, une hallucination, née de l'amour-culte que porte une lectrice à un écrivain qui l'a marquée à travers tous les romans qu'il a écrits.
Lamia Khalfallah fait d'ailleurs des clins d'oeil à une bonne partie des romans cultes d'Hemingway à l'instar de L'adieu aux armes, Pour qui sonne le glas, Paris est une fête, mais aussi et surtout Le vieil homme et la mer, le roman phare d'Ernest Hemingway, ayant subjugué une infinité de lecteurs des quatre coins du monde et de plusieurs générations.
La balade d'Hemingway et Thoraya à Annaba est aussi une occasion pour l'auteur de parler de sujets d'actualité, mais sans s'étaler vraiment sur cet aspect.
Lamya Khalfallah préfère maintenir le rythme envoûtant de son roman en lui conférant un maximum de magie grâce à la présence presque constante de la figure d'Hemingway. Le voyage de Thoraya avec Hemingway se poursuit à Paris, qui est une fête, selon le titre d'un roman du prix Nobel. Puis ailleurs en Europe et à Cuba.
À travers ce périple, l'auteure évoque d'autres hommes de lettres et des artistes ayant marqué l'humanité. Des personnalités ayant extrêmement influencé le cours de l'histoire du monde également.
Entre réel et affabulations
Le génie de Lamia Khalfallah réside dans sa capacité à alterner les passages où il s'agit d'affabulations et dans lesquels Ernest Hemingway devient un personnage à part entière et «réel» avec les scènes réalistes. Parfois, le retour à la réalité s'effectue à la fin d'une nuit de sommeil, mais souvent le passage entre l'une et l'autre situation se fait de manière tacite sans que le lecteur ne se rende vraiment compte.
C'est ce qui fait, en grande partie, la magie de ce roman.
Le livre effleure en outre la vie privée et intime d'Hemingway.
L'auteur y aborde les conquêtes féminines de ce dernier qui s'est marié quatre fois, faut-il le rappeler. Le géant américain a eu une vie extrêmement dense et mouvementée. Ce qui se reflète amplement dans son oeuvre, et que Lamia Khalfallah rappelle dans son roman. Ainsi que sa fin tragique, le suicide, dont Lamia Khalfallah parle, plus d'une fois jusqu'aux dernières pages du livre qui se termine par l'un des titres des grands romans d'Hemingway: «Pour qui sonne le glas».


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