Dans l'objectif de laisser aux organisateurs des prochaines élections législatives, en l'occurrence l'Autorité nationale indépendante des élections, toute la latitude et la transparence d'étudier les dossiers de candidature dans des délais, qui permettent de refléter le sérieux et la vigilance, affecté à cette opération. Dans un travail de coordination entre les différentes instances de contrôle et de décision et notamment en raison du nombre important des candidatures, l'opération de dépôt des dossiers de candidature aux législatives du 12 juin 2021 a été prorogée jusqu'à mardi 27 avril à minuit. Selon une procédure claire et transparente, la demande de prorogation de délai, émanant de l'Anie, le président de la République, a procédé, après consultation du Conseil d'Etat et du Conseil constitutionnel et avis du Conseil des ministres, à la signature d'une ordonnance modifiant et complétant la loi organique relative au régime électoral. Il y a lieu de relever qu' à ce stade des préparatifs des prochaines élections, la célérité et la transparence avec lesquelles l'amendement de la loi électorale a été opéré, au service et à la facilitation de la tâche de l'Anie, affiche une efficacité et une volonté indéfectibles à respecter les mécanismes juridiques et les outils de contrôle mis en place afin de rompre avec les anciennes pratiques et renforcer la réhabilitation de la confiance entre le citoyen et l'Etat. Dans le même sillage, cette prorogation des délais dénote forcement un engouement inattendu et non moins important de candidats pour les élections législatives et, par voie de conséquence, une adhésion grandissante et confirmée à la voie constitutionnelle, annonçant un changement incontournable de la configuration de la scène politique, de la composante du Parlement et dans l'exercice de la politique. Dans ce sillage, le président de l'Anie, Mohamed Charfi, a indiqué que «son instance avait formulé une demande au président de la République pour la prorogation du délai de dépôt des dossiers, qui a répondu à cette requête, en phase avec l'objectif de ce scrutin consistant en le renouvellement du climat et de la classe politiques et la fondation des institutions sur le libre choix du peuple». Autrement dit, la machine judiciaire et constitutionnelle mise en branle depuis l'élection présidentielle, fonctionne d'une façon fluide et s'est mise constamment au service de l'expression de la liberté du peuple. La coordination et la transparence entre les différentes institutions affectées au contrôle de la gestion des affaires du pays, s'avère le meilleur gage de l'engagement de l'Etat à faire de ce rendez-vous électoral, le point de départ d'une ère nouvelle, où le peuple ne sera plus considéré comme «mineur» comme cela a été le cas durant les éditions précédentes des élections en Algérie. À ce titre et dans l'optique de préserver le processus constitutionnel de toute entorse qui risquerait d'entacher son parcours et son aboutissement sur des bases fortes, le Conseil constitutionnel a affirmé «la «constitutionnalité» des dispositions de l'ordonnance présidentielle portant prolongation des délais de dépôt de candidatures pour les élections législatives du 12 juin prochain, considérant qu'elles ne portent pas atteinte aux garanties constitutionnelles de l'exercice, par le citoyen, de son droit d'être candidat». Il y a lieu de rappeler, cependant, que le président de l'Anie avait fait état, récemment, de 1 755 listes de partis politiques agréés et de 2.898 listes d'indépendants désirant se porter candidats aux élections législatives du 12 juin 2021, soit un total de 4.653 listes, sachant que l'Anie avait remis 7.655.809 formulaires de souscription de signatures individuelles aux postulants.