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Trois journalistes européens «exécutés» par les terroristes
Après une attaque dans l'Est du Burkina faso
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2021

Deux journalistes espagnols et un irlandais, portés disparus depuis une attaque lundi dans l'Est du Burkina Faso, ont été «exécutés», a annoncé mardi un responsable des services de sécurité burkinabè, Madrid confirmant la mort de ses deux ressortissants. Mardi soir, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement burkinabè, Ousséni Tamboura, a fait état dans un communiqué de «trois personnes de nationalité étrangère tuées et un Burkinabè disparu», ainsi que «six blessés», dans l'attaque d'»une patrouille anti-braconnage» «sur l'axe Fada N'Gourma - Pama», lundi. «Les trois Occidentaux ont été exécutés par les terroristes», a déclaré le responsable des services de sécurité du Burkina. «Les personnes sur des images diffusées par les groupes armés ont été identifiées comme étant les trois Occidentaux qui étaient portés disparus depuis hier» lundi, a-t-il ajouté. A Madrid, le Premier ministre Pedro Sanchez a confirmé mardi la mort des deux Espagnols. «La pire des nouvelles a été confirmée. Toute notre affection pour les familles et les proches de David Beriain et Roberto Fraile, assassinés au Burkina Faso», a-t-il écrit sur Twitter en exprimant sa «reconnaissance à ceux qui, comme eux, pratiquent au quotidien un journalisme courageux et essentiel depuis les zones de conflit». David Beriain et Roberto Fraile étaient deux reporters aguerris, travaillant régulièrement sur des terrains difficiles. Né en 1977 selon les médias espagnols, David Beriain avait cofondé et codirigeait «93metros», société produisant notamment des documentaires. Il travaillait régulièrement avec Roberto Fraile, journaliste reporter d'images (JRI) âgé de 47 ans selon les médias. «Ils réalisaient actuellement un documentaire sur le braconnage», a indiqué à la télévision publique espagnole TVE Adriano Moran, codirecteur et cofondateur avec David Beriain de «93Metros». «Ils étaient depuis peu de temps au Burkina Faso (...) ils savaient tous les deux que c'était un terrain difficile et qu'il y avait une possibilité que ce genre de choses arrive. Et le pire est arrivé».
A Dublin, le ministère des Affaires étrangères a simplement indiqué être «en contact avec la famille du ressortissant irlandais et fournir tout le soutien consulaire possible», mais s'est refusé à «commenter des détails particuliers de l'affaire à l'heure actuelle». «En assassinant des journalistes au îBurkinaFaso, les terroristes ont montré une fois de plus leur lâcheté et leur vrai visage criminel: celui de défenseurs d'un obscurantisme qui annihile toute liberté d'expression», a réagi sur Twitter le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell. L'attaque lundi contre une patrouille anti-braconnage composée de militaires et de gardes-forestiers burkinabès, accompagnée des journalistes occidentaux, «a eu lieu précisément à hauteur de la réserve de Pama où les éléments» de la patrouille «s'étaient rendus à bord d'un véhicule et sur des motocyclettes», selon le ministère de la Communication. Un Burkinabè reste porté disparu après cette attaque, mais selon une source sécuritaire de l'Est du Burkina, «c'est un élément» des services de sécurité «qui connaît assez bien la zone de la forêt classée de Pama, près de Natiaboani, où l'attaque a eu lieu». Les assaillants circulaient à bord de deux véhicules pick-up et d'une dizaine de motos, et ont emporté des armes et du matériel, motos, pick-up et drone, après l'attaque, selon des sources sécuritaires. D'intenses recherches ont immédiatement été menées par les forces de défense et de sécurité burkinabè pour retrouver les disparus et les assaillants.
Plusieurs prises en otage d'étrangers ont eu lieu ces dernières années au Burkina Faso, confronté depuis 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes. Un couple d'Australiens avait été enlevé à Djibo, proche de la frontière avec le Mali et le Niger -également en proie aux attaques jihadistes-, dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016 lors d'une action apparemment coordonnée avec des attentats à Ouagadougou. Cette nuit-là, des jihadistes avaient ouvert le feu dans les cafés, restaurants et hôtels de l'avenue Kwame Nkrumah, haut lieu de la vie nocturne ouagalaise, faisant 30 morts et 71 blessés. La femme, Jocelyn Elliot, avait été remise par ses ravisseurs aux autorités nigériennes environ un mois après son enlèvement. L'homme est toujours porté disparu. En décembre 2018, un couple italo-canadien avait disparu sur la route entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Il avait été libéré au Mali voisin, après plus d'un an de captivité. Quelques mois auparavant, en septembre 2018, ce sont un Indien et un Sud-Africain qui avaient été enlevés sur le site d'une mine d'or à Inata, dans le Nord-Ouest du Burkina, puis libérés. D'abord concentrées dans le Nord du Burkina, limitrophe du Mali, les exactions attribuées à des groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est et le Nord-Ouest.
Depuis 2015, les actions violentes des jihadistes ont fait plus de 1.200 morts et déplacé plus d'un million de personnes. Dernière attaque en date, un raid meurtrier contre des villages du nord du Burkina dans la nuit de lundi à mardi a fait «une dizaine de morts» selon le gouvernement, une «quinzaine» selon un élu local.


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