Trois soldats maliens ont été tués vendredi par l'explosion d'un engin explosif artisanal au passage de leur convoi de véhicules dans le secteur de Hombori (Centre), ont indiqué les medias citant des sources militaires et de sécurité. Six autres ont été gravement blessés quand le véhicule de tête de la colonne qui revenait au camp après avoir effectué une sortie de ravitaillement à Hombori a sauté sur cet engin, a indiqué un responsable de la police à Mopti, la capitale de la région, cité par des médias. L'armée malienne a fait état dans un communiqué de trois morts et cinq blessés, évacués à Gao (Nord) avec l'aide de la force française Barkhane. Le centre du Mali est l'un des foyers de la violence polymorphe qui ensanglante cette partie du Sahel depuis des années. Le secteur de Hombori est une zone d'activité et de refuge pour des groupes liés surtout au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe) affilié à Al-Qaïda, mais aussi pour des groupes rivaux affiliés au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daesh). Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise sécuritaire et une poussée terroriste qui se sont propagées du nord au centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Les violences, idéologiques, intercommunautaires ou autres ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention de forces onusiennes, africaines et française. Les engins explosifs improvisés sont l'une des armes de prédilection des terroristes contre les forces maliennes et étrangères, auxquelles ils ont causé de nombreuses pertes. Le 15 avril, deux soldats d'un bataillon tchadien de la force antijihadiste du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) avaient été tués ainsi dans le centre du Mali.Ces engins causent aussi de nombreuses victimes civiles.