L'Armée nationale populaire a toujours considéré le développement de l'industrie comme une préoccupation majeure pour l'économie du pays. Soucieuse de l'importance de cette donne, elle participe à l'essor de l'industrie, d'où la déclaration du général Abdelghani Badaoui, responsable au sein de la direction des fabrications militaires (DFM) du ministère de la Défense nationale (MDN). En effet, intervenant lors d'une journée d'études portant sur le thème «Sous-traitance et intégration nationale: enjeux et perspectives», abritée par l'Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri, le général Badaoui a soutenu que «l'ANP oeuvre pour le développement de l'économie nationale à travers la mise en oeuvre d'une plateforme industrielle mécanique basée sur le développement de la sous-traitance et l'intégration nationale en impliquant les PME et ce, dans le cadre d'une politique favorisant la rentabilité et la création d'activités stratégiques, qui s'inscrit dans l'objectif d'exportation». Il ne manquera pas lors de son allocution en la circonstance, d'ajouter dans cette perspective que «l'ANP compte développer des projets visant à fabriquer des produits certifiés et homologués par des constructeurs mondiaux, notamment des pièces et des composantes destinés aux secteurs de la mécanique, de l'automobile et des hydrocarbures». En mettant l'accent sur «l'importance de ce projet qui vise à réduire la facture de l'importation et à améliorer le taux d'intégration nationale», le général Badaoui a évoqué «les principaux besoins des unités de production de l'ANP à savoir les ponts, les boîtes de vitesses, les organes de moteurs, les systèmes d'alarme et les systèmes de blindage». Il a, dans ce contexte bien précis, fait savoir que «l'ANP s'est engagée dans la deuxième phase de développement des fabrications militaires, après avoir travaillé sur la mise en place de projets industriels, dans le cadre de partenariats avec des groupements mondiaux. Aujourd'hui, nous visons à asseoir une base industrielle favorisant la création d'activités stratégiques telles que la fonderie, l'usinage et des fabrications technologiques». Ce fut le moment, également, pour l'intervenant, de plaider «pour la relance du complexe sidérurgique de Annaba et la création de centres techniques de formation». Mieux encore, il soutient que «des démarches entreprises par l'ANP pour récupérer des entreprises publiques économiques et l'assainissement de leur situation financière; le représentant de la DFM a assuré que l'ANP ambitionne de créer des mégaprojets en vue de développer l'activité de l'exportation». Pour rappel, depuis son lancement durant les années 70, le secteur de l'industrie militaire compte aujourd'hui, selon l'intervenant, «11 sociétés par actions, disposant de 11filiales dédiées à plusieurs activités, ainsi que neuf établissements». Il ne manquera pas de citer, à propos de la fabrication, «les véhicules blindés, les camions porteurs, les véhicules utilitaires, les systèmes électroniques tels que radars et caméras, les hélicoptères, les sept unités des supports textiles, ainsi que les produits explosifs. En tout cas, l'Armée nationale populaire s'engage, aujourd'hui, à soutenir le développement économique en saisissant toutes les opportunités possibles, dans l'intérêt du pays.