L'artiste peintre Kenza Daoud expose à la galerie Bloom the Art Factory, sise au 48 chemin Poirson, El Biar, du 22 mai au 12 juin. Une exposition assez sombre qu'originale signée par une artiste en or. «L'étude du beau est un duel où l'artiste crie de frayeur avant d'être vaincu» écrit Charles Baudelaire. «Dérangeants, étranges, perturbants, voire choquants, il y a dans l'histoire de l'art des chefs-d'oeuvre que l'on imagine pourtant pas avoir dans son salon. Pour Kenza Daoud la beauté tout comme la vérité peut être troublante, sombre ou brutale. Son art est une pratique consciente par laquelle elle produit un effet psychologique chez celui qui le regarde, il touche à la conscience, à l'intellect, mais surtout à la philosophie et à la condition humaine. Depuis «Les Aliénés», première exposition en septembre 2019 et sujet de son mémoire de fin d'études à l'école régionale des beaux-arts de Tipaza, elle s'affranchit de certains diktats du marché de l'art, la finalité de son esthétique est ailleurs...ses peintures et sculptures nous forcent à regarder le monde avec lucidité. Dessinatrice virtuose, elle revient presque toujours aux fondamentaux de l'Antiquité, ses croquis minutieux à l'encre, au fusain ou au crayon fourmillent de détails.Le geste, l'académisme, le beau, ces mots tabous dans l'art contemporain, elle les revendique sans aucun complexe, à rebours de tout exotisme, elle ne ment pas, ses oeuvres non plus, en témoignent ses allégories bouleversantes. Le métier de galeriste, n'est pas de vendre des mètres carrés de murs blancs, mais un regard, une esthétique. Alors quand la plupart préfèrent ne pas prendre de risque en exposant un art à contre-courant, suivre mon instinct me semblait être une évidence, Kenza Daoud est une artiste incontournable. Ici sa place de petite protégée est toute trouvée, ses oeuvres s'adressent aux collectionneurs qui attendent de l'art autre chose qu'un plaisir rétinien, aux curieux qui ne regardent pas le contemporain par le prisme de la tendance du jour ni par les embardées du marché.» écrit Sabrina Tazamoucht la galeriste.