La volonté et le réalisme des Mouloudéens ont fait la différence. Le Mouloudia d'Alger continue de harceler de très près la «charmante Dame coupe» comme l'atteste sa dernière victoire en quarts de finale face au deuxième plus grand spécialiste de cette compétition populaire, l'Entente de Sétif, en l'occurrence. Et grâce à cette qualification amplement méritée de l'avis même du coach sétifien, Rachid Belhout, les Vert et Rouge se rapprochent progressivement de la finale où il leur reste seulement un obstacle à franchir lors du prochain tour à savoir, le Widad de Tlemcen. Pour revenir à notre match du jour, on peut dire que les joueurs de l'entraîneur François Bracci étaient vraiment les meilleurs sur tous les plans. En effet, les partenaires de l'époustouflant Fayçal Badji (incontestablement l'homme du match avec une passe décisive et un but exceptionnel outre son rendement impressionnant) ont su contenir la hargne et la rage de vaincre de leur adversaire du jour, notamment, après le premier quart d'heure qui a connu une domination territoriale des Mouloudéens. D'ailleurs, les premières occasions nettes étaient mouloudéennes par l'intermédiaire de Deham (6'et 11') et le tir puissant de Maouche des 20 mètres qui a failli surprendre la vigilance du portier sétifien, Haouchi à la 52' minute. De leur côté, les gars de Aïn El Fouara se sont procurés deux occasions au cours de ce premier half et qui portaient les signatures de Ziyaia (31') et le tir de Maïza (35'). Et il a fallu attendre la 37' minute pour assister à l'ouverture du score grâce à une tête du jeune attaquant mouloudéen, Younès Sofiane qui a parfaitement exploité le centre vicieux de son camarade Badji sur la gauche. Un but qui a vraiment enflammé les 5000 supporters mouloudéens qui commençaient sérieusement à rêver d'une éventuelle qualification. Deux minutes plus tard, Noureddine Deham s'est même offert le luxe de rater une autre occasion immanquable en se retrouvant seul face au gardien sétifien en loupant complètement la cadre. Après la pause, les Sétifiens se sont présentés avec une autre mentalité et surtout, avec la ferme intention de reprendre les choses en main en remettant tout d'abord les pendules à l'heure. Mais, malheureusement pour les poulains de Rachid Belhout, la chance et le réalisme leur ont vraiment tourné le dos puisque, lors du premier quart d'heure et notamment après l'incorporation du duo de choc Bourahli-Derradj, la défense algéroise a vraiment éprouvé d'énormes difficultés en subissant une pression torride caractérisée par trois occasions nettes ratées dont la plus dangereuse fut celle de Yacine Derradj à la 57' minute lorsque son tir a heurté la transversale. Et c'est à partir de ce moment précis que les gars de la capitale ont bien compris qu'il était temps pour eux de réagir avant qu'il ne soit trop tard. Chose faite, puisqu'à la 62' minute et suite à un contre très rapide amorcé par le jeune Younès sur la gauche, l'intenable Fayçal Badji fait le reste en inscrivant le but libérateur et de la meilleure des façons (un joli lob qui n'a laissé aucune chance à l'infortuné Haouchi). Un but synonyme d'un vrai coup de massue pour les Sétifiens qui étaient pourtant bien partis pour revenir dans le match. Hélas, au football c'est l'abnégation et le réalisme qui font la différence, et sur le terrain, les Mouloudéens l'ont vraiment confirmé en faisant preuve de toutes ces caractéristiques. A noter, que les Sétifiens sont parvenus à sauver l'honneur lors de l'ultime minute de cette rencontre grâce au penalty transformé avec brio par le remplaçant, Issaâd Bourahli. En conclusion, ont peut se permettre de dire que la qualification du Doyen était nette et sans bavure puisque sur le terrain, ce fut l'équipe la plus volontaire et la plus réaliste qui a eu gain de cause. En tout cas, c'est une autre désillusion en Coupe d'Algérie pour l'Aigle sétifien qui n'arrive plus à franchir l'obstacle des quarts de finale depuis plus de 10 ans. En revanche, le MC Alger retrouve le dernier carré après seulement 7 années d'absence.