Sur les 43 millions d'êtres humains qui vivent en Algérie, pas moins de 16 millions sont des enfants. Ce chiffre révélé, hier, par la présidente de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance (Onppe), Meriem Cherfi, traduit le poids de cette catégorie de la société qui a célébré, hier, sa Journée mondiale. À ce propos, la patronne de l'Onppe a mis en exergue, lors de la journée d'études placée sous le thème «Le droit de l'enfant d'exprimer son opinion», organisée en coordination avec le bureau du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), le fait que l'Algérie ait «réalisé plusieurs acquis en matière de protection et de promotion de l'enfance». Scolarisation, vaccination, une législation le protégeant contre les violences et le travail forcé... Bref, l'Etat a mis les moyens pour garantir un environnement sain à l'enfance algérienne. Il reste, néanmoins, que beaucoup de choses doivent être faites, notamment dans la lutte contre l'exploitation des enfants, à laquelle s'adonnent certains criminels. L'on rencontre encore en Algérie des comportements condamnables par la loi, mais qui échappent à la sanction. Le travail des enfants, à titre d'exemple, bien que marginal, continue d'être l'une des plaies qu'il va falloir traiter. Cela en sus de conditions de vie déplorables que des petits subissent en même temps que leurs parents. Les exactions commises à l'endroit des enfants ne sont peut-être pas visibles, mais elles existent bel et bien et les chiffres de l'Onppe en attestent. En effet, depuis le début janvier dernier, «près de 700 signalements liés à l'atteinte aux droits de l'enfant via le numéro vert 11.11, dont l'exploitation économique et la mendicité avec enfants», ont été enregistrés. Il reste que malgré ces «zones d'ombre», de l'indépendance à aujourd'hui, l'Algérie a réalisé «un progrès remarquable», constate le représentant du bureau de l'Unicef en Algérie, Isselmou Boukhari. Le fonctionnaire de l'Unicef affirme tenir son constat d' «un recensement effectué par le bureau de l'Unicef, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation». Mais cela n'autorise pas les pouvoirs publics à une quelconque auto-satisfaction, pour la simple raison que le bien-être de nos enfants n'est pas une opération conjoncturelle, mais un travail à plein temps.