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Le Guide pratique d'Algérie, c'est elle
ENTRETIEN AVEC NORA ADJAL
Publié dans L'Expression le 07 - 05 - 2006

Journaliste, elle s'était consacrée à ses débuts, soit il y a une quinzaine d'années, aux thèmes sociaux, avant de bifurquer vers quelque chose de tout à fait original. La presse enfantine avec le lancement de Nounou. De fil en aiguille, elle a évolué progressivement vers la confection de guides dont le Guide pratique d'Algérie qui couvre les 48 wilayas du pays et qui constitue le couronnement de ses efforts et de ses recherches. Sa production récente dénote une tentative de réaliser une synthèse inédite entre la recherche universitaire et la prestation de service d'intérêt public.
L'Expression: Comment vous est venue l'idée de réaliser un guide pratique d'Algérie?
Nora Adjal: C'est venu progressivement. On a commencé par éditer le Guide pratique d'Alger en 2001 puis le Guide d'Alger et de la région centre en 2003. On en est donc venu au Guide pratique d'Algérie qui embrasse les 48 wilayas du pays.
On était parti de l'idée que ce genre d'ouvrage, qui donne des informations utiles et pratiques manquait sur le marché. Il fallait donc combler cette lacune. D'autant plus que notre activité professionnelle et nos contacts, dans le cadre de l'édition de la revue pour enfants Nounou, a fait ressortir cet intérêt pour un guide d'Algérie. Ce besoin s'est transformé en projet concret qui n'intéresse pas uniquement la famille et l'école ou quelques institutions concernées mais pratiquement tout le monde et tous les secteurs. Après avoir réalisé les deux premiers guides, le guide pratique d'Algérie s'est imposé, il fallait y arriver...
Que vous a apporté cette expérience sur le plan professionnel?
On peut dire que c'est une vraie passion le fait de sillonner toute l'Algérie et de travailler sur chaque wilaya et découvrir son histoire, son climat, ses cadres de vie, ses paysages, et surtout ses habitants et leurs traditions, les responsables et les notables. Tout cela permet d'avoir des repères professionnels et facilite la tâche au chercheur comme au reporter, qui, à leur tour, font découvrir aux autres des trésors cachés.
Qu'est-ce qui a été le plus facile à faire au niveau rédactionnel?
Le plus facile était de décrire chaque région visitée d'une manière émotionnelle par rapport à ce qu'on a partagé avec tous ceux qui nous ont assistés et aidés dans notre mission. Ce qui est facile pour nous est d'abord ce qui est naturel et humain et le fait de le transmettre avec le même plaisir. Sur le plan rédactionnel, c'était un peu comme une aventure virtuelle, en passant d'une ville à une autre et en donnant à chaque site son identité et ses espaces touristiques, culturels et économiques.
Qu'est-ce qui a été le plus difficile?
Ce qui était difficile dans tout cela c'était de résumer l'histoire de l'Algérie au lecteur en faisant attention aux chiffres et aux dates et de reprendre les empreintes des civilisations passées d'une manière simple et cohérente.
Quel est le public visé?
Ce guide vise le grand public, les chercheurs, les étudiants, les professionnels et les étrangers.
Un tel ouvrage a des partenaires privilégiés : les hôtels, les organismes du tourisme, les collectivités locales... Pensez-vous que les responsables de ces structures ont pris conscience de l'importance de ce guide?
Nos partenaires étaient les divers organismes touristiques, économiques ou autres, et, d'après notre constat, la prise de conscience de l'importance d'un guide pratique pour l'Algérie est réelle. C'est vrai que certains responsables hésitent encore à partager une aventure avec un partenaire inconnu, même si ce partenaire n'est inconnu que d'eux. Notre problème en Algérie se situe au niveau des responsables et des personnes qui ne prennent pas de risques, alors que la vie est une belle aventure. Il est à signaler également que nos entreprises doivent se doter de services marketing plus ouverts. Il y a tout de même des personnes charmantes et sensées. Sans elles ce guide n'aurait pas vu le jour.
Les touristes et les organismes étrangers ont-ils passé commande?
En général, il est demandé par les ambassades francophones et les représentations diplomatiques. C'est tout à fait normal. Les touristes étrangers peuvent le trouver dans les librairies des hôtels ou dans celles du centre-ville.
Comment se fait la distribution de l'ouvrage?
La distribution des ouvrages est un gros problème en Algérie. Le livre ou le guide ne peut pas être diffusé de la même manière que le journal, ni dans les mêmes lieux d'étalage. Les distributeurs préfèrent diffuser les journaux mais pas le guide à cause de son poids, la spécificité de sa clientèle et la longue durée de son dépôt chez les libraires. Ce qu'on est en train de faire, c'est de proposer une partie directement aux institutions concernées. Mais de toute façon, le transit par la librairie est obligatoire afin de toucher le lecteur de passage et le grand public.
Revenons à Nounou, qui est une boîte d'édition et de communication, et qui édite une revue pour enfants intitulée Nounou. Où en est cette expérience?
Nounou est un titre qui m'est cher et une expérience dont je suis fière, tant pour sa spécificité que pour ses qualificatifs : premier projet pour enfants en Algérie né avec le multipartisme et la presse indépendante, sa dimension sentimentale et son authenticité à travers les BD de Nounou et Nina, le couple d'enfants algériens bons, ambitieux et aventuriers. Je l'ai toujours fait avec courage et défi. Ce n'était pas du tout facile et j'ai beaucoup insisté pour dire que ce lectorat dont on parle depuis toujours, il faut le préparer dès l'enfance. Sans ces enfants, il n'y aura pas de lecteurs dans vingt ans.
Mais l'expérience ne s'est pas arrêtée et ne doit pas s'arrêter. Je me battrai pour Nounou. C'est ma raison d'être.
Parlez-nous de vos autres projets?
Il s'agit d'abord de poursuivre la recherche dans le domaine de l'information utile et pratique : les villes, leur passé et leur genèse humaine, et ce, pour en savoir plus et pour satisfaire la curiosité personnelle, la seule qui nous fait sortir du cercle vicieux de l'oisiveté et du désert de l'information. Et malgré toutes les contraintes que nous subissons et tous les obstacles que nous rencontrons, nous ne baissons pas les bras, car nous tenons à faire profiter le lectorat avec lequel on s'est engagé. Je tiens à dire également que nous comptons faire des guides en arabe et en anglais pour toucher la majorité des lecteurs.
Nous espérons qu'avec ce genre d'ouvrage on leur facilitera la vie. Et puis ce sont des projets d'une utilité indéniable même si cela absorbe beaucoup d'énergie, beaucoup de temps et que c'est coûteux. Mais en fin de compte, on a toujours la satisfaction d'avoir édité des produits nobles, surtout quand ils sont bien conçus et bien confectionnés.


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