L'Algérie s'apprête à vivre un événement très prépondérant dans son histoire moderne. Il s'agit d'une joute électorale pas comme les autres. C'est la première fois que les législatives anticipées se déroulent dans un contexte très particulier et délicat au plan politique et stratégique pour le pays. Au-delà du processus électoral, il s'agit d'une entité nationale incarnée par l'Etat national et ses institutions dont l'enjeu se propose comme un défi irréversible dans la perspective de les consacrer et de les consolider davantage et avec un sens de rigueur et de responsabilité qui n'acceptent pas qu'ils soient hypothéqués ou marchandés. Le sens du 12 juin, c'est la démarcation face à la menace et le risque qui guettent le pays dans sa matrice, à savoir la République. Le contexte est très complexe, c'est ce qui pousse la majorité des Algériens et des Algériennes à avoir un instinct politique quant au danger qui se dresse contre l'Algérie par des forces obscures et des puissances étrangères qui se dissimulaient derrière des fallacieux énoncés tels que la démocratie, les droits de l'homme et la transition. Les «printanistes» ont tout fait pour que l'Algérie se noie dans leur «chaos constructeur», ils ont même acheté des barbouzes et des sbires de l'intérieur comme de l'extérieur. C'est dire que le danger est réel, ce n'est pas une vue de l'esprit comme certaines nébuleuses cherchent à faire croire aux crédules qui ne savent pas sur quel pied danser en politique. L'enjeu du 12 juin prochain et sa symbolique se résument dans l'essentiel qui n'est autre que la sauvegarde de la patrie et de faire face aux ennemis du pays d'outre-mer. L'Algérie a su gérer le contexte délicat au plan de la géopolitique internationale en général et régionale en particulier. Cette double prouesse de savoir-faire en politique relevant de la Sécurité nationale ne veut pas dire que le danger est écarté, bien au contraire, le danger reste intact, seuls les Algériens et les Algériennes, dans leur majorité, sont en mesure, à travers leur vigilance et leur sursaut patriotique, de se dresser comme un rempart pour protéger et sauvegarder la patrie à travers un front patriotique interne. L'Algérie est un Etat pivot dans la région où cela suscite des jalousies et des animosités chez certains pays et au niveau de la Méditerranée. Les puissances étrangères et leur plan impérialiste ne veulent pas d'une Algérie forte jouissant de son rôle d'antan sur le plan diplomatique et des relations internationales. Ce sont ces défis et enjeux qui se dressent face à l'Etat national, ce sont de véritables chantiers auxquels les patriotes et les dignes fils de la patrie sont appelés à adhérer avec enthousiasme et résilience. Il est clair que «l'histoire ne se répète pas, mais elle bégaie», le 12 juin prochain ne devrait pas ressembler à celui de juin des années 90 du siècle écoulé. Il est temps de barrer la route aux obscurantistes et aux sherpas zélés à la solde des officines étrangères. La sauvegarde de l'Algérie passe inexorablement par la défense de la souveraineté nationale et de l'unité du pays. C'est cela le message du 12 juin prochain, un message qui interpelle les forces vives à ne pas suivre le chant des sirènes et les voix des néocolonialistes et des impérialo-sionistes qui savent très bien jouer sur les cordes de la division, le racisme, le droit des minorités et le communautarisme dans toutes ses expressions y compris religieuses. L'Algérie dispose de moyens légaux pour se défendre et imposer ses choix face aux chantages et aux manipulations et plans ourdis d'outre-mer. Le sursaut salvateur ne viendra qu'à travers la mobilisation des Algériens et des Algériennes pour barrer la route aux ennemis de l'Algérie souveraine, unie et indivisible. Tel est le message et le sens du 12 juin.